Les sans-papiers sont au cœur des débats politiques en France. En effet, la classe politique française composée principalement de gauche mais aussi de droite, cette dernière remet en question toutes les décisions prises par le Gouvernement français à l’égard de l’immigration, mais aussi et surtout celles prises à l’égard des sans-papiers.
Un amendement porté par les parlementaires du parti Les Républicains (LR) et discuté le vendredi passé au Sénat propose de supprimer la réduction de 50% accordée aux clandestins dans les transports en Île-de-France.
En effet, les sénateurs LR reviennent à la charge avec un amendement discuté lors de l’examen du projet de loi finances 2023 et qui propose de supprimer la réduction de 50% accordée aux étrangers en situation irrégulière dans les transports en commun en Île-de-France.
Il est à noter que les services de transport de la région Ile-de-France prévoient une réduction pour les personnes justifiant de faibles revenues ou ressources financières. C’est grâce à cela que les sans-papiers peuvent payer les tickets de transports en commun à moitié prix, voire des abonnements hebdomadaires et mensuels avec 75% de réduction. Et pour appuyer cela, le porteur de cet amendement, le sénateur LR Philippe Tabarot souligne que « Cette semi-gratuité interroge d’autant plus au moment où l’on demande à tout le monde de faire des efforts ».
Combien de clandestins bénéficient de cette réduction ?
Selon des chiffres avancés par la région concernée, ces réductions coûteraient chaque année 43 millions d’euros à Île-de-France Mobilités bénéficieraient actuellement à 85.000 clandestins. Soit l’équivalent de 1,50 euro du prix du passe Navigo, d’après le parti de Valérie Pécresse, à l’heure où les services de transport cherchent des ressources financières pour faire face à la mauvaise conjoncture économique.
La présidente LR, Valérie Pécresse de cette région s’oppose depuis des années à ce qu’elle considère comme étant « une prime à l’illégalité » qui remonte au gouvernement Jospin.
Darmanin cible aux personnes sous le coup d’OQTF
Le jeudi 17 novembre passé, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur français a demandé aux préfets d’appliquer plus fermement les demandes d’Obligation de quitter le territoire français (OQTF), en inscrivant de façon « systématique » des étrangers sous le coup d’une OQTF au fichier des personnes recherchées, et ce afin de « comptabiliser tous les étrangers sous OQTF quittant le territoire national, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ».
En effet, le ministre de l’Intérieur français a demandé aux préfets d’appliquer plus fermement les obligations de quitter le territoire français à « l’ensemble » des étrangers en situation irrégulière et plus seulement aux « étrangers délinquants », cibles prioritaires de son projet de loi sur l’immigration.
Gérald Darmanin demande d’appliquer à l’ensemble des étrangers sous OQTF la méthode employée pour le suivi des étrangers délinquants, selon l’Agence France-Presse (AFP). Pour cela, Gérald Darmanin appelle les préfets à délivrer ces mesures « à l’issue d’une interpellation ou d’un refus de titre de séjour » et d’« exercer une véritable “police du séjour” ».