France : les expulsions et les retraits de titres de séjour se confirment

France : les expulsions et les retraits de titres de séjour se confirment

Les expulsions et les réductions des durées des titres de séjour en France se confirment. Le gouvernement Français semble se plier de plus en plus devant les réclamations de l’extrême droite, qui l’accuse de laxisme vis-à-vis de la question de l’émigration. C’est dans ce sillage que le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé aux préfets de France de se montrer plus impliqués dans le processus des expulsions.

Confirmant une information du « Journal du Dimanche », l’AFP a révélé, aujourd’hui, que le ministre de l’Intérieur Français, Gérard Darmanin, a demandé aux préfets de faire preuve d’un meilleur suivi des étrangers en situation irrégulière auteurs de « graves troubles à l’ordre public », et ce, afin de les expulser en priorité.

Outre les « expulsions en priorité », le ministre de l’Intérieur a également demandé aux préfets d’envoyer, à « tout étranger dont la présence en France constitue une menace pour l’ordre public », un courrier l’informant d’une « dégradation » de son titre de séjour. Ainsi, certains étrangers en France pourront voir leur titre de séjours passer de 10 ans à un an seulement.

Vers une accélération des processus d’expulsion

Dans le courrier qui sera envoyé aux étrangers ayant « dérogé aux obligations qui les lient à la République », les préfets, sollicités par le ministre de l’Intérieur, écriront que « en conséquence, votre titre de séjour vous a été retiré et [a été] remplacé par une carte de séjour temporaire, valable un an ». Tout acte récidiviste pourrait causer un « départ du sol national », ajoute le courrier.

Il est à rappeler que ces demandes de Darmanin découlent de sa dernière rencontre avec le président Français Macron, qui a poussé ses ministres à « activer de manière volontariste les dispositifs en vigueur ». Macron a également demandé une intensification des négociations avec les pays d’origine pour qu’ils acceptent le retour de leurs ressortissants.

Il est à noter que l’Algérie figure parmi les pays les plus réticents quant à un retour de leurs ressortissants en situation irrégulière. « Alger ne facilite ni la délivrance des laissez-passer consulaires, ni l’organisation des retours », peut-on lire dans l’édition du journal le Monde datant du 11 juin dernier.