Depuis un mois, en France, les homosexuels peuvent se marier entre eux, mais pas les ressortissants de onze pays avec lesquels la France a signé les accords bilatéraux, dont l’Algérie. Car ceux-ci stipulent qu’en matière du mariage leurs ressortissants dépendent de la législation du pays d’origine.
Les médias français ont découvert l’existence d’une circulaire ministérielle relative à la loi sur le mariage homosexuel, selon laquelle un(e) citoyen(ne) français(e) peut se marier avec un(e) ressortissant(e) étranger(ère), sauf si celui-ci ou celle-là sont citoyens algériens, bosniens, monténégrins, cambodgiens, laotiens, serbes, kosovars, marocains, slovènes, tunisiens ou… polonais. Tout cela est dû aux accords bilatéraux datant pour certains des années 1950 et 1960.
Algérie, Cambodge, Laos, Maroc, Tunisie… Difficile d’oublier l’épisode colonial. Justement, la moitié de ces pays ont eu un « partenariat » difficile et douloureux avec la France. Les médias français évoquent cette question et ce n’est guère étonnant: comment marier la réalité avec les beaux slogans sur le mariage pour tous? Le gouvernement français n’a pas encore pris position et l’on assiste à une sorte de bras de fer entre le ministère de la Justice et le ministère des Affaires étrangères.