France : les algériens dénoncent les conditions d’Air Algérie

France : les algériens dénoncent les conditions d’Air Algérie

La diaspora algérienne en France est assez nombreuse et beaucoup d’algériens souhaitent rentrer au pays, voir leurs proches mais les conditions que procure la compagnie nationale algérienne aux ressortissants ne sont pas adéquates.

Premièrement, une seule agence est ouverte en France sur l’avenue de l’Opéra à Paris, engendrant un nombre d’intéressés condensé dans un seul endroit, ce qui crée une queue impressionnante devant la porte. Les gens se déplacent tôt, et attendent longtemps afin de prendre contact avec les agents responsables de leurs différentes requêtes et repartent souvent sans résultats.

C’est le cas par exemple de Tarik, 40 ans, qui a attendu dix heures afin d’accéder à l’agence car arrivé au petit matin avait déjà trouvé plus de cinquante personnes déjà sur place, d’après ce que rapporte le journal Le Parisien. De plus les problématiques ne sont pas résolues, en effet le même homme explique “avoir tout tenté” pour bénéficier d’un avoir ou d’un remboursement suite a un vol qui été prévu en avril 2020 et compromis à cause de la pandémie mondiale de la COVID-19. Après s’être déplacé en début d’année espérant une solution il avait été rassuré et espérait même un voyage en Algérie le mois prochain mais jusque là rien n’a été fait et une somme d’argent qui s’élève à 900 euros est toujours bloquée auprès de l’agence Air Algérie.

Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé et la totalité des clients de cette agence font face aux mêmes problèmes : une attente interminable, et des procédures d’accès des plus lentes. Afin d’entrer au sein dudit établissement, chaque personne doit noter son nom sur une liste manuscrite, puis ressortir et attendre un ticket sur lequel est mentionné l’ordre de passage. Même en prenant toutes les précautions possibles, avec un tel afflux vers une seule agence, les algériens n’y échappent pas. En effet, comme le relate Antar : “je suis arrivé a 8 heures du matin, soit une heure avant l’ouverture et j’étais déjà 218ème sur la liste”, heureusement l’homme n’est pas reparti les mains vide mais plutôt avec un billet d’avion direction Alger afin de rendre visite à un proche malade.

Certains repartent même sans avoir accès à l’agence, car après l’heure de fermeture aucun accès n’est autorisé et les personnes se voient remettre un autre ticket pour le lendemain. Beaucoup de clients sont donc mécontents, surtout que pour certains assez âgés, refaire la queue toute une journée debout est une tâche laborieuse.

Les prix de la compagnie aérienne jugés toujours aussi élevés

Antan a soulevé un problème important : le prix des billets d’avion proposés par la compagnie aérienne algérienne. Il a payé 721 euros, pour un aller retour avec une offre standard et donc sans bagages, ce qui représente d’après ses dires un tiers de son salaire, une somme non négligeable pour un vol qui dure à peine deux heures.

Les témoignages se succèdent mais se ressemblent ayant un point commun : cette hausse des prix est un véritable handicap pour les personnes voulant voyager avec Air Algérie.

Les clients qualifient ça “d’arnaque”, jugeant les prix trop élevés s’élevant jusqu’à 1000 euros dans certains cas. Bilal, un jeune homme de 35 ans n’a pas visité l’Algérie depuis deux ans, malgré l’envie de revenir au pays.

Le responsable s’explique quant aux prix élevés

Depuis la réouverture des frontières partielles en juin 2021, les algériens attendent avec impatience une baisse des prix des billets d’avion mais il n’en est rien donc réclamations sont récurrentes que ce soit auprès des agences, ou sur les réseaux sociaux et les algériens font entendre leur mécontentement.

C’est dans ce contexte, que le directeur général par intérim de la compagnie aérienne nationale Air Algérie, Amine Debaghine Mesraoua avait apporté quelques clarifications lors d’une audition organisée par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale. En effet, il avait affirmé que les prix affichés actuellement les mêmes que ceux pratiqués avant la pandémie, et qu’ils sont fixés d’après une logique économique imparable : celle de l’offre et de la demande.