Elles ont reçu leur convocation ce lundi. L’épouse de Liès Hebbadj et l’une de ses trois compagnes seront jugées le 21 novembre par le tribunal de police de Nantes, a indiqué à 20 Minutes le procureur de la République Xavier Ronsin, pour avoir enfreint la nouvelle loi qui interdit « la dissimulation du visage sur l’espace public ».
Les deux femmes, qui encourent une amende de 150 euros, avaient été contrôlées jeudi dernier par des policiers dans la rue alors qu’elles étaient voilées de leur niqab. Le contrôle avait été mené suite à un courrier du maire (PS) de Rezé au préfet : entrées voilées dans l’école de leurs enfants dans le quartier Ragon, elles avaient provoqué « un vif conflit avec des familles appartenant à la communauté des gens du voyage », d’après Gilles Retière.
Contestation « du principe de la contravention »
L’épouse et la compagne de Liès Hebbadj – un temps menacé d’être déchu de sa nationalité française par l’ex-ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux en raison de sa « polygamie » – ont refusé de solder le litige par une simple ordonnance pénale.
Le dispositif, utilisé pour les délits mineurs, permet habituellement de faire l’économie d’un procès. « Elles reconnaissent les faits, mais contestent le principe de la contravention », explique Xavier Ronsin, procureur de la République de Nantes.