L’avocat de Djamel Beghal, détenu à Rennes, va plaider, fin juin, une libération conditionnelle avec expulsion vers l’Algérie. Le terroriste est incarcéré à Rennes depuis 2014 pour sa participation à la tentative d’évasion.
Djamel Beghal est actuellement emprisonné à la maison d’arrêt de Rennes (Vezin-le-Coquet), après avoir été condamné à 10 ans de prison en 2010 pour sa participation à la tentative d’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, un des auteurs de la vague d’attentats de 1995 en France.
La condamnation était assortie d’une peine de sûreté de deux tiers. Me Bérenger Tourné, son avocat, annonce qu’il va plaider à la fin du mois auprès du juge d’application des peines une libération conditionnelle avec expulsion vers l’Algérie.
« Une fenêtre favorable pour l’expulsion »
« Je m’étais opposé à son expulsion, il y a 10 ans, car il y avait un risque de torture. Aujourd’hui, il y a une fenêtre favorable pour le faire, je vais la plaider », avance l’avocat qui mise sur une meilleure entente entre le gouvernement d’Abdelaziz Bouteflika et les anciens groupes islamistes.
Pour Bérenger Tourné, Djamel Beghal, libérable dans un an, « ne peut pas sortir comme n’importe quel quidam sur le territoire. Il faut régler le problème en le confiant à l’Algérie ». L’avocat parisien met en avant le paradoxe de maintenir sur le sol français « celui qui semble être considéré comme le plus grand meneur terroriste alors qu’il a toujours dit n’avoir rien fait ».
Franco-algérien, déchu en 2006 de sa nationalité française, Djamel Beghal avait auparavant été condamné pour un projet d’attentat contre l’ambassade des États-Unis à Paris et pour ses liens présumés avec Al-Qaida après un long séjour an Afghanistan.
Mis à l’isolement lors des attentats
Le 9 janvier 2015, jour de l’attentat de l’Hyper cacher de Vincennes perpétré par Amedy Coulibaly, une vieille connaissance de Djamel Beghal, le détenu avait été placé à l’isolement au centre de détention de Vézin-le-Coquet près de Rennes.
Ce même jour, un téléphone avait été retrouvé caché dans sa cellule. Une découverte qui lui avait valu quatre mois de prison ferme supplémentaires. Les cartes SIM n’avaient pas été retrouvées.