France : le corps de Mohand, un Algérien de 83 ans, découvert près de trois ans après sa mort

France : le corps de Mohand, un Algérien de 83 ans, découvert près de trois ans après sa mort
L’Algérien vivait seul à Montrouge. Son décès, resté inaperçu pendant près de trois ans, a été découvert par hasard.

Le corps de Mohand Alouache a été retrouvé dans son studio à Montrouge, près de trois ans après son décès, lors d’une procédure d’expulsion menée par la police et un huissier. L’homme, qui aurait eu 85 ans en 2025, est mort dans l’anonymat le plus total, son absence n’ayant été remarquée par personne pendant tout ce temps.

L’odeur de la mort n’a brutalement envahi la cage d’escalier qu’au moment où la porte du petit studio s’est ouverte. Étonnement, pendant les semaines, les mois, voire les années qui ont précédé, l’odeur de la décomposition n’avait alerté personne.

Ni la boîte aux lettres débordante, ni l’absence manifeste de leur voisin n’ont suscité d’inquiétude, alors que le vieil homme gisait mort derrière la porte en bois de son studio au premier étage, et ce, depuis une très longue période.

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Personne dans l’immeuble ne s’en est aperçu

Le corps en décomposition de Mohand Alouache, qui devait avoir 85 ans cette année, a été découvert le 22 septembre dernier. La macabre découverte a eu lieu lorsque les autorités se sont présentées pour l’expulser de son logement à Montrouge.

Selon la police française, l’octogénaire était assis à même le sol. La procédure d’expulsion a été lancée à Montrouge Habitat, l’office HLM de la ville, car Mohand Alouache n’avait plus payé son loyer depuis février 2023, révélant ainsi sa triste et solitaire fin.

Malgré avoir vécu une vingtaine d’années dans cet immeuble, Mohand était un parfait inconnu. Ses voisins, même ceux y résidant depuis longtemps, témoignent ne jamais l’avoir vu. Cependant, un jeune témoin, cité par Le Parisien, décrit une odeur pestilentielle émanant du studio ouvert et un certain désordre dans les lieux.

Une vie marquée par l’isolement

Le rapport de la police suggère que l’état d’encombrement du studio pourrait être lié au syndrome de Diogène, caractérisé notamment par l’accumulation compulsive d’objets. Pourtant, l’office HLM, qui aurait dû être informé d’une telle situation, n’avait aucune trace indiquant que Mohand souffrait de ce trouble. S’il en était atteint, il l’a gardé totalement secret, vivant sa maladie dans un isolement.

Après avoir quitté l’Algérie en 1970, Mohand Alouache a travaillé dans le bâtiment avant de vivre pendant des décennies dans une chambre d’hôtel. Lorsque cet établissement a fermé pour insalubrité, l’homme, alors âgé de soixantaine d’années, a obtenu un studio HLM à Montrouge en 2003 alors qu’il était au chômage.

Le silence autour de Mohand était total : son dossier ne faisait état d’aucun proche, et personne n’a manifesté la moindre inquiétude lors de son absence. Si le locataire répondait aux enquêtes sociales HLM jusqu’en 2019, il a ensuite cessé toute communication. Néanmoins, il a continué de payer son loyer jusqu’en février 2023.

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