France : l’Algérien accusé d’un attentat livre sa version des faits

France : l’Algérien accusé d’un attentat livre sa version des faits

Son procès s’est ouvert hier à Paris. Devant la cour d’assises spéciale, cet Algérien quadragénaire avait foncé, en 2017, sur des militaires français à Levallois blessant six d’entre eux, dont deux grièvement, avant de prendre la fuite. Aujourd’hui sur un fauteuil roulant, l’accusé est jugé pour « tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste ».

L’Algérien qui nie toujours avoir prémédité cet attentat, souligne que son problème de santé était à l’origine de cet « accident ». En effet, lors de son procès, il indique d’emblée qu’il était venu en France en 2009 « pour se soigner » et non pour « faire des problèmes ».

Une thèse qui ne tient pas route !

Campant sur sa position, le mis en cause nie en bloc toutes les accusations qui lui sont adressées. Il explique alors que c’était un accident, et qu’il avait « perdu le contrôle de sa voiture en raison d’un malaise », selon le média français Ouest France.

Étalant son dossier médicale, l’Algérien explique qu’en 2001, « un cavernome cérébral (malformation de vaisseaux sanguins) » a été détectée par les médecins. Faute de soins en Algérie, le mis en cause se voit alors contraint d’aller en Europe.

Vivant quelques années dans la précarité due essentiellement à sa maladie, selon ses dires, il trouve enfin un emploi comme chauffeur VTC en 2017.

Un attentat « soigneusement » préparé

La thèse de l’accident n’a pas convaincu la chambre d’accusation. Cette dernière met en avant  les résultats des expertises médicales ainsi que les témoignages des victimes qui, selon la même source, ont évoqué une « accélération soudaine du véhicule qui s’est déporté » pour percuter les militaires avant de prendre la fuite en insistant sur le « regard déterminé » du conducteur.

Blessé au niveau de sa colonne vertébrale lors de son arrestation, le ressortissant algérien est depuis en fauteuil roulant trainant avec lui un lourd dossier pénal. Pour le parquet antiterroriste « l’attaque à la voiture bélier était un mode opératoire d’attentat préconisé par l’EI ».