Les cotes de popularités du chef de l’Etat français Emmanuel Macron et de son premier ministre Edouard Philippe ont baissé de cinq points en un mois, atteignant leur plus bas niveau depuis le début du quinquennat, ont rapporté des médias locaux citant les résultats d’un sondage Odoxa publié mardi.
Réalisée en ligne sur un panel de 990 personnes les 13 et 14 décembre pour la presse régionale, l’Express et France Inter, cette enquête d’opinion a indiqué que la cote de popularité du président français a atteint 27% (-5 points) d’opinion favorable et celle de son premier ministre 31% (-5 points), tandis que Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National, parti de l’opposition d’extrême droite, a gagné 6 points supplémentaires, selon les mêmes sources. Plus d’un Français sur deux (53%) estime que «l’état d’urgence économique et social» décrété après la crise des «gilets jaunes» par le président français lors de son allocution télévisée du 10 décembre dernier et les mesures fiscales annoncées ne marqueront pas un changement de cap de sa politique.
Toutefois, ils sont 43% des Français qui considèrent que ces mesures constituent un «tournant du quinquennat», d’après les résultats de cette enquête. Concernant l’image de M. Macron, 77% (+3 points) des sondés le perçoivent comme «le président des riches», 89% (- 4 points) ne le trouvent pas «humble» et 67% (- 16 points) pensent qu’il n’est pas compétent. M. Philippe est considéré, quant à lui, comme «un bon premier ministre» par 31% des Français sondés, contre 68% (+ 5 points) ayant un avis contraire. Parmi les personnalités politiques suscitant le plus de soutien et d’adhésion, l’ancien ministre de l’Ecologie, Nicolas Hulot, qui a démissionné de son poste au sein du gouvernement de M. Macron. Il se maintient en tête à 42% d’opinion favorable, malgré une perte de 3 points, suivi d’Alain Juppé, actuel maire de Bordeaux (Les Républicains) avec 35% d’avis favorables (+ 1 point) et de Marine Le Pen (RN) (29%, +6 points). Cette enquête intervient après le retour d’accalmie en France après une mobilisation d’ampleur émaillée de violences durant près d’un mois dans tout le pays.