Un bébé né le 2 août dernier à Toulouse a été prénommé Jihad par ses parents. La mairie a décidé de faire un signalement au procureur de la République, selon une circulaire datant de 2011, « les parents ne peuvent choisir un ou des prénoms qui, seuls ou associés au nom de famille, seraient manifestement contraires à l’intérêt de l’enfant ».
Bien que le prénom ”Jihad” signifie “lutte” ou “effort”, la mairie de Toulouse (sud-ouest) a fait un signalement auprès du procureur de la République, invoquant le contexte actuel marqué par des attentats et le jihadisme, a-t-on précisé de même source.
Aucune décision n’a pour l’instant été prise et “la procédure est en cours”, a indiqué le parquet. Le procureur de la République a la possibilité de saisir le juge des Affaires familiales comme le lui permet le code civil. L’enfant est né en août, a précisé la ville de Toulouse à l’AFP.
En outre, en novembre à Nice (sud-est), la mairie avait elle aussi saisi la justice après la naissance d’un petit garçon déclaré à l’état civil sous le nom de “Mohamed, Nizar Merah”, identique à celui du tueur jihadiste de Toulouse et Montauban en 2012, et dont le frère est actuellement jugé à Paris pour complicité d’assassinat. La mairie de Nice avait estimé que le choix des parents “pouvait être contraire à l’intérêt de l’enfant” et l’avait assimilé à une apologie du terrorisme. Le parquet avait saisi le juge des Affaires familiales, avant que les parents de l’enfant renoncent au prénom.
