La France compte désormais deux cas avérés de grippe porcine, désormais appelée grippe A (H1N1), a annoncé, vendredi 1er mai sur TF1, la ministre de la santé Roselyne Bachelot. Un autre cas pourrait s’avérer positif dans les prochains jours, selon la ministre.
Nous avons le cas d’un homme de 49 ans qui est hospitalisé à Bichat. Nous avons une femme de 24 ans qui est hospitalisée à La Pitié Salpêtrière et nous avons un cas très fortement suspect qui risque de se révéler probablement positif à Necker », a déclaré la ministre. « Ces personnes vont bien. Elles ont été traitées par les traitements antiviraux », a-t-elle précisé. « Elles provenaient toutes du Mexique. Ce n’est donc pas une contamination qui s’est passée sur le sol de notre pays », a ajouté Mme Bachelot.
UN PROTOCOLE DE CONFIRMATION COMPLEXE
Le site internet du Parisien/Aujourd’hui en France a diffusé vendredi après-midi des propos du professeur Olivier Lortholary, chef du service de médecine infectieuse à Necker, qui affirmait qu’un patient de 37 ans de retour du Mexique « est porteur du nouveau virus de la grippe ». « C’est un cas avéré. Il s’agit du premier cas en France de cette nouvelle grippe mexicaine », avait-il ajouté.

Comme l’explique Le Parisien, la France est un des seuls pays où plusieurs tests sont nécessaires pour être déclaré contaminé par le H1N1. Un cas est dit « probable », dans l’Hexagone, dès lors qu’il a des syndromes grippaux (fièvre, courbatures …), qu’il a voyagé dans la zone épidémique, et qu’un premier examen a établi qu’il est porteur d’un virus grippal de type A. Si l’examen biologique établit que le virus A identifié n’est pas celui de la grippe saisonnière, « on a un argument supplémentaire mais on reste toujours en cas probable », a précisé vendredi Françoise Weber, directrice de l’Institut national de veille sanitaire, lors du point de presse quotidien sur l’épidémie. Le cas est confirmé « à partir du moment où on a une carte d’identité du virus qui reconnaît ce virus », a-t-elle précisé.
« J’attire votre attention sur un point : vous avez dans d’autres pays des cas qui sont dits confirmés alors qu’en fait ils correspondent à nos cas probables à nous », c’est à dire qu’ils sont de type A sans être de type grippe saisonnière, a souligné Mme Weber vendredi. « C’est pour ça qu’on a quelque fois l’impression que les autres pays vont plus vite mais dans les faits on est tous à peu près au même niveau pour le séquençage et le PCR », c’est-à-dire l’identification précise du virus de grippe H1N1.