France : des lycéens réclament l’autorisation de vêtements islamiques

France : des lycéens réclament l’autorisation de vêtements islamiques

Les questions liées au code vestimentaires au sein des établissements scolaires ont toujours été source de polémique, et au cœur des débats. Cette fois-ci, le lycée Joliot Curie de Nanterre est concerné par un évènement des plus marquants : un blocus initié par les élèves.

La revendication principale des élèves est simple : ils veulent  « l’arrêt immédiat des dérives autoritaires de la direction ». Ils jugent que le règlement enfreint les bases de la « liberté vestimentaire ». L’école interdit strictement le port de tenues amples, comme les « abayas ».

Les élèves se voyaient refuser l’accès à l’établissement s’ils portaient des vêtements jugés inacceptables. Une des élèves ajoute même : « une fille qui porte une longue jupe ou robe voit son accès refusé, car c’est assimilé à un vêtement religieux. Même chose pour les robes cintrées ». Une réglementation jugée inadéquate par les élèves.

Au-delà de cette revendication, les élèves mettent aussi le point sur d’autres éléments qui entravent leur scolarité. En effet, selon Valentino Cherasco, porte-parole du mouvement lycéen, ils demandent « le rétablissement de l’aide aux devoirs ». Ce sont des cours de soutien, dispensés au sein de l’école en dehors des horaires classiques dans le but d’apporter de l’aide aux élèves qui en ont besoin.

Ce blocus est aussi un soutien direct au professeur de mathématiques suspendu « sans raison ».  Selon Ahmed, élève de terminale et membre du conseil de vie lycéenne : « Les élèves ont décidé de refaire le blocus ce matin car ils n’étaient pas satisfaits des réponses apportées par la direction la veille ».

D’après la préfecture, ce blocus était mené par environ trente élèves et suivi par 250 personnes. Les élèves quant à eux tiennent un tout autre discours et affirmes que 90% d’entre eux soutenais ce mouvement. Sel

Affrontements entre la police et élèves : plusieurs arrestations et deux blessés

Ce blocus n’a pas été sans conséquences. Voulant éviter un autre jour de mobilisation, les autorités compétentes sont donc intervenues au sein du lycée Joliot Curie de Nanterre.

L’intervention a vite généré ce mardi 11 octobre 2022. Les policiers et les élèves se sont affrontés et 14 lycéens ont été interpellés et placer en garde à vue pour « des jets de projectiles et tirs de mortiers envers des fonctionnaires de police ». Seulement 4 d’entre eux sont mineurs, tandis que les 10 ont entre 15 et 17 ans.

Selon la préfecture de Nanterre, ces tirs n’ont pas été sans impact. Deux membres de la police ont été blessés. La police, elle aussi a employé la « manière forte » : elle a utilisé le gaz lacrymogène et a tiré trois coups de LBD.

D’après le parquet de Nanterre, cinq mineurs étaient toujours en garde à vue ce mercredi mais celles-ci étaient également « en passe d’être levées ».

Blocus au lycée Joliot Curie : quelle est la réaction des responsables ?

Ce blocus a fait réagir plusieurs institutions : l’académie de Versailles, la Direction des services départementaux de l’Education nationale mais aussi l’équipe de direction du lycée.

Ils affirment la mise en place de « l’ensemble des mesures nécessaires à la poursuite d’un dialogue constructif avec les lycéens et d’un retour à un climat scolaire favorable à leur réussite ».

De plus, Laurent Hottiaux, le préfet du département à réagit pour « condamner fermement ces violences ».