Des chercheurs français ont identifié un nouveau variant du VIH.
Très proche du virus découvert récemment chez le gorille, celui-ci a été découvert chez une femme d’origine camerounaise de 62 ans par l’équipe de Jean-Christophe Plantier (du laboratoire associé au Centre national de référence du VIH, Centre hospitalier de Rouen).
Ce variant est de type VIH-1, le plus fréquent, qui comportait jusqu’alors 3 groupes: le M, le N et le O.
Ce nouveau groupe, baptisé groupe P, est bien plus rare que le groupe M, responsable de la pandémie mondiale.
Selon une des chercheuses, Marie Leoz, il se situerait au même niveau que le O, responsable d’1% des infections à VIH au Cameroun et concernant une centaine de patients en France.
«Une souche qui se traite»
La patiente, elle, dit n’avoir jamais eu de contact avec des gorilles.
Sa maladie a été diagnostiquée en 2004 peu après son arrivée à Paris.
Elle évoque de multiples partenaires sexuels depuis le décès de son mari et les chercheurs supposent qu’elle a été contaminée au Cameroun, où ils comptent chercher de nouveau cas.
En attendant, ils ont pu déterminer le traitement qui convient à cette femme, et auquel «elle a très bien répondu», selon Marie Leoz.
«C’est une souche qui se traite», a expliqué la chercheuse.
L’équipe estime que «la découverte de cette nouvelle lignée met en lumière la nécessité de surveiller de près l’émergence de nouveaux variants du VIH, particulièrement en Afrique centrale, à l’origine de tous les groupes du type VIH-1».
