France : des Algériens sans-papiers observent une grève de la faim

France : des Algériens sans-papiers observent une grève de la faim

Des ressortissants Algériens qui se trouvent en situation irrégulière sur le sol français observent, depuis quelques jours, une grève de la faim. Le but de cette grève qui a été entamée par des sans-papiers Algériens, mais aussi par des Albanais et des Géorgiens, c’est de protester contre les conditions quasi-carcérales de leur détention dans le Centre de rétention administrative (CRA) pour migrants clandestins à Bordeaux.

Ils sont plusieurs Algériens qui se trouvent au sein du Centre de rétention administrative (CRA) pour migrants clandestins à Bordeaux, dans le sud de la France. Ces Ressortissants Algériens, qui ont illégalement traversé la méditerranée, s’insurgent contre leur détention qui a, selon eux, n’a que trop duré.

Selon un communiqué de l’ONG CIMADE d’aide aux migrants clandestins, qui a été publié vendredi dernier, les sans-papiers protestataires, qui sont détenus à cause de la fermeture des frontières et la Covid-19, vivent un véritable calvaire.

Ils veulent sortir du centre

Le communiqué de l’ONG, indique que « cette situation explique que les expulsions soient ralenties et que les délais de détention au centre soient rallongés alors qu’ils devraient être les plus courts possibles », rapportent nos confrères du quotidien Liberté. Le communiqué de la CIMADE précise cependant que les sans-papiers, dont la durée de rétention administrative ne devrait pas dépasser les trois mois, « s’accordent sur le fait qu’ils veulent sortir du centre ».

H.N, un des grévistes Algériens déclare : « je ne comprends pas ce que je fais ici. Ils me disent que je vais prendre un avion demain vers 4 h du matin. Je ne veux pas rentrer ; j’ai ma compagne et ma vie ici”. Un autre Algérien, se confie lui aussi : « moi, j’ai des problèmes psychiatriques. Je veux être libéré et sortir tout seul du territoire. Je veux quitter la France. J’ai traversé la mer avec un Zodiac, je ne veux pas retourner dans mon pays. J’ai eu un choc quand j’étais petit, à cause du terrorisme. Ils ont tué mon cousin devant moi. J’ai besoin d’un suivi psychiatrique ».

Ces protestataires qui observent une grève de la faim depuis plusieurs jours dénoncent le manque de soins, mais aussi les conditions de leur détention qu’ils qualifient de quasi-carcérales. Dans les CRA de France, les migrants clandestins Algériens constituent plus de 15 % des occupants. Pendant ces quatre dernières années, les effectifs ont même doublé.