La France déplore fortement la confirmation en appel de la peine de sept ans de prison contre le journaliste français Christophe Gleizes, et, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, réclame « sa libération immédiate ».
La Cour d’appel de Tizi-Ouzou a confirmé en fin d’après-midi du mercredi 3 décembre 2025 la peine de sept ans de prison prononcée en première instance contre le journaliste sportif français, reconnu coupable d' »apologie de terrorisme ».
Plus tôt dans la matinée, lors de son audience, le reporter de 36 ans avait pourtant présenté ses excuses et fait part de ses regrets. Il a notamment reconnu avoir commis « beaucoup d’erreurs journalistiques malgré [ses] bonnes intentions ». Cette déclaration n’a pas suffi à convaincre le tribunal, le parquet ayant de son côté réclamé dix ans de prison, comme lors du premier procès en juin.
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La France « regrette vivement » la peine de sept ans de prison confirmée contre Christophe Gleizes
Le porte-parole a réaffirmé l’appel à la libération du journaliste, emprisonné en Algérie depuis juin dernier, en exprimant l’espoir qu’une « issue lui permette de retrouver rapidement sa famille ».
Par ailleurs, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a exprimé le regret de la France face au maintien du verdict, soulignant que la « pleine coopération du journaliste avec les autorités algériennes et les explications fournies par sa défense n’aient pas suffi à changer le verdict ». De plus, la France a réaffirmé son « attachement à la liberté de la presse partout dans le monde », souligne-t-il.
La confirmation du jugement de première instance par la Cour d’appel de Tizi-Ouzou mercredi a provoqué une vive émotion chez les proches du journaliste. Présents dans la salle d’audience, ils se sont dits « abasourdis » et « effondrés ».
Emmanuel Macron promet d’agir pour la libération de Christophe Gleizes
Emmanuel Macron a fait part de sa « profonde inquiétude » suite à la condamnation du journaliste français Christophe Gleizes à sept ans de prison en Algérie pour « apologie du terrorisme ». Il a assuré que la France continuera d’agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour « dans les plus brefs délais ». De son côté, le ministre de l’Intérieur français, Laurent Nuñez, a affirmé que sa libération est un « élément majeur » des discussions actuelles « entre Paris et Alger », promettant de « peser de tout notre poids » pour y parvenir.
La question maintenant est de savoir quelle suite sera donnée à l’affaire. Dans un délai de huit jours, Christophe Gleizes et ses avocats devront trancher entre deux options : soit se pourvoir en cassation, soit miser sur une grâce présidentielle, une voie déjà empruntée dans des affaires comme celle de Boualem Sansal.
Le sort de Christophe Gleizes repose désormais entre les mains des deux présidents, Tebboune et Macron. Il leur appartient de se pencher sur le dénouement de cette affaire.
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