Le président sortant, Nicolas Sarkozy, a affirmé mercredi qu’il n’y aurait « pas d’accord » avec l’extrême droite en vue des prochaines échéances électorales en France et « pas de ministres » issus du Front national (FN) dans son futur gouvernement s’il était réélu le 6 mai.
«Il n’y aura pas d’accord avec le FN, pas de ministres, mais je dois tenir compte du vote et pas considérer qu’il faille se boucher le nez », a déclaré le président-candidat à la radio France Info.
« Les 18% qui ont voté (pour Marine Le Pen, la présidente du FN) ne lui appartiennent pas, mais c’est de mon devoir de m’adresser à eux », a-t-il ajouté, réitérant son refus « de diaboliser les électeurs qui ont voté pour la candidate du Front national » rapporte l’agence française de presse..
De son côté, le candidat socialiste et favori du scrutin François Hollande a jugé sur la chaîne France 2 qu’il y avait « trop d’ambiguïtés » au parti du présidentiel UMP sur la position à tenir en cas d’éventuels duels avec le FN aux législatives (prévues les 10 et 17 juin) et a déploré que son rival Nicolas Sarkozy essaie de « séduire jusqu’aux dirigeants de l’extrême droite ».
Interrogé sur ce qu’il ferait en cas de duel FN-UMP aux législatives, M. Hollande rappelle qu’il n’a « jamais hésité » et a d’ailleurs « été dans cette situation en 2002 » quand la gauche a appelé à voter pour Jacques Chirac pour barrer la route à Jean-Marie Le Pen lors de l’élection présidentielle.
Alors premier secrétaire du Parti socialiste, « j’ai appelé à voter pour Chirac, je n’ai pas dit «contre» l’extrême droite, j’ai dit «pour» Jacques Chirac », a-t-il affirmé.
Par : R.I