Dix nouvelles personnes ont été interpellées mercredi matin dans les milieux islamistes radicaux de plusieurs villes de France, dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet antiterroriste de Paris, selon ce que rapporte une source policière.
L’opération a été lancée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), en collaboration avec l’unité spéciale des services de sécurité français (RAID) et les groupes d’intervention de la police nationale (GIPN).
Elle visait des personnes susceptibles de s’être rendues en Afghanistan ou au Pakistan ou de vouloir s’y rendre pour mener le jihad, selon la même source, citée par l’AFP.
Les policiers sont intervenus à Marseille, Roubaix, Pau, Carpentras et Valence, où des perquisitions ont également été menées.
Cette nouvelle opération survient moins d’une semaine après l’arrestation de 19 islamistes présumés soupçonnés par le parquet d’appartenir au groupe Forsane Alizza (les Cavaliers de la fierté), dissous en février, et notamment leur leader, Mohamed Achamlane.
Treize d’entre eux ont été présentés à des juges d’instruction mardi soir en vue de leur mise en examen pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un acte de terrorisme et acquisition, détention et transport d’armes », selon le procureur de Paris François Molins.
Les deux enquêtes ne seraient toutefois pas liées et n’auraient aucun lien avec les tueries imputées à Mohamed Merah, l’auteur de sept meurtres commis en moins de 10 jours à Toulouse et à Montauban.
« Il n’y a pas d’appartenance à un réseau. Ce sont des individus isolés avec pour la plupart un profil à la Mohamed Merah », a poursuivi la source policière.
Le président français Nicolas Sarkozy, qui brigue un second mandat, avait prévenu mardi que les opérations policières dans les milieux islamistes allaient se poursuivre et que la France expulserait systématiquement ceux qui prononcent « des propos parfaitement incompatibles avec les valeurs de la République française ».