La police française des frontières a encore fait des siennes contre un ministre algérien. Hamid Grine, ministre de la communication, en mission officielle en France, accompagné du chef du protocole de l’ambassade d’Algérie en France a été soumis, samedi soir, à l’aéroport d’Orly à une fouille au corps humiliante.
Malgré la protestation élevée par le ministre, rien n’y est fait, a-t-on appris dimanche de son entourage, alors qu’il est détenteur d’un passeport diplomatique. Il y a quelques jours, ce sont deux membres du gouvernement et pas des moindres, Tebboune et Bouchouareb, de retour de Chine, où ils ont accompagné une délégation du FCE, elle rentrée à Alger en avion spécial, ont été soumis à la même épreuve humiliante.
Devant la répétition de ces humiliations, le ministère des Affaires étrangères, a décidé de convoquer l’ambassadeur de France à Alger. Pourtant l’Algérie est en droit d’exiger la réciprocité de la partie française. Car un ministre français qui débarque à Alger en mission officielle, il a le droit à tous les honneurs. S’il n’est reçu par le président de la République, il est reçu par le Premier ministre.
Appliquer la réciprocité
Dernièrement, l’épouse du Premier ministre Manuel Valls, en visite privée à Alger, dans le cadre de la promotion d’un spectacle, a eu droit au protocole de la présidence de la République.
Ce qui est valable à l’aéroport d’Alger, pour les ministres français, doit l’être aussi, dans les aéroports parisiens, pour les ministres algériens.
Il appartient aux autorités politiques françaises de faire respecter la règle de la réciprocité. Le partenariat privilégié, un refrain que sortent les officiels français à Alger, c’est avant tout un respect réciproque.
Rappeler l’ambassadeur Algérien
L’Algérie, qui doit garder un minimum de dignité se doit de rappeler notre ambassadeur à Paris pour signifier aux autorités françaises que le temps du colonialisme est bel et bien fini, et que toutes ses manifestations aux aéroports ou ailleurs se doivent de se terminer une bonne fois pour toutes.
Personne ni aucune autorité française n’a le droit d’humilier un quelconque algérien en règle à fortiori un ministre de la république et les autorités françaises se doivent d’êtres averties que l’Algérie ne tolérerait plus ce genre de pratiques attentatoires.