Malgré la situation très problématique que vit actuellement le CRB, l’entraîneur Fouad Bouali conserve sa sérénité et son optimisme pour redresser la situation, comme il l’a laissé entendre à travers cet entretien.
Le Temps d’Algérie : Après l’USM Bel Abbès vous avez choisi un autre club problématique, le CRB. On ne peut pas dire que vous avez eu la main heureuse cette saison ?
Fouad Bouali : Je ne pense pas que c’est une question de choix car à Bel Abbès il y avait un bon groupe de joueurs avec lequel on aurait pu faire quelque chose d’intéressant. Malheureusement il y avait aussi un groupe de pseudo-supporters qui n’aident vraiment pas le club et qui lui font plus de mal qu’autre chose. Voyez où en est l’équipe aujourd’hui.
Dans leur dernier match face à l’USMA, les Bel Abbésiens ne méritaient peut-être pas un score aussi lourd, vous ne pensez pas ?

Certes et comme je vous l’ai dit, il y a un bon groupe de joueurs ainsi que toutes les conditions pour réussir. Yaiche est un entraîneur très compétent mais il y a encore sur le plan psychologique ce doute qu’il faut à tout prix estomper pour pouvoir s’en sortir.
Vous pensez sincèrement que l’USMBA a les moyens de s’en sortir ?
Je pense que oui. Il suffit qu’il y ait un enchaînement de bons résultats pour que l’USMBA sorte de la zone où elle se trouve.
Au CRB la situation est aussi problématique ?
Oui mais la nature des problèmes du CRB n’est pas la même. Comme tout le monde le sait les problèmes du CRB sont d’ordre financier, et on est aujourd’hui dans l’expectative du règlement de ce problème car l’avenir immédiat du club en dépend.
En même temps vous êtes obligé d’assurer le quotidien ?
Absolument et même si ce n’est pas toujours facile on doit tenir certains engagements vis-à-vis du club et des supporters de ce club qui soutiennent leur équipe envers et contre tout.
Comme on a pu le voir dans ce match de Coupe arabe qui vous a fait du bien surtout psychologiquement ?
Effectivement la victoire et la qualification face aux Comoriens est très bénéfique d’abord financièrement parlant pour le club et psychologiquement pour l’équipe afin d’aborder la suite avec plus de motivation.
Surtout que durant la semaine vos joueurs avaient fait grève.
On va simplement dire qu’ils avaient séché les entraînements. Simplement ils ont compris ensuite qu’il leur fallait faire la distinction entre l’aspect sportif et l’aspect financier de leur carrière. L’entraînement sert à conserver sa forme car même lorsqu’on a dans sa tête l’intention de changer d’air il faut être compétitif et bien se préparer pour conserver son label de bon joueur.
Êtes-vous optimiste pour une amélioration de la situation au CRB ?
Avant d’être optimiste, je le souhaite vivement, car le CRB est un grand club qui n’a pas le droit de se retrouver dans une telle situation. Cela dit ce phénomène touche aujourd’hui pratiquement tous les clubs qui se débattent dans des problèmes financiers.
Vous allez affronter ce mardi le WA Tlemcen, un club que vous connaissez bien.
Oui je connais bien le club mais les joueurs ont quelque peu changé depuis que j’ai quitté le Widad. Cela dit les deux clubs WAT et CRB connaissent actuellement quelques problèmes depuis le début du championnat, et ça sera donc un match très disputé.
Un dernier mot à l’adresse des supporters du CRB ?
«Je leur demande d’être patients et fidèles à leur équipe. Je remercie tous ceux qui sont venus nous encourager avec des fleurs car cela a drôlement remonté le moral des joueurs.
R. B.