Forum social mondial 2013,La cause sahraouie en force à Tunis

Forum social mondial 2013,La cause sahraouie en force à Tunis
forum-social-mondial-2013la-cause-sahraouie-en-force-a-tunis.jpg

Une délégation de militantes et de militants de la cause sahraouie sera présente à Tunis, du 26 au 30 mars, à l’occasion du Forum social mondial 2013. Les différentes problématiques liées au combat du peuple sahraoui seront abordées lors d’une série d’ateliers.

Les organisations sahraouies seront présentes en force au Forum social mondial qui s’ouvrira demain à Tunis. Près d’une centaine de militants et de militantes du Sahara occidental prendront part à cet événement qui se déroule pour la première fois dans un pays arabe. «Notre participation au Forum social mondial est importante à plus d’un titre.

Nous allons pouvoir présenter dans le détail les luttes citoyennes pour l’autodétermination que mène le peuple sahraoui depuis des décennies», note Malainin Lakhal, coordinateur de la délégation sahraouie et secrétaire général de l’Union des journalistes et écrivains sahraouis. Le programme de cette délégation comprend l’organisation de plusieurs ateliers pour débattre des problématiques de l’heure : jeunesse sahraouie et printemps arabe, richesses naturelles, luttes syndicales au Sahara occidental, la non-violence sahraouie face au terrorisme d’Etat marocain : résistance pacifique au Sahara occidental du peuple sahraoui, situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental depuis le 31 octobre 1975 à nos jours, rôle des femmes sahraouies dans la promotion et le respect des droits humains et l’autodétermination des peuples, murs dans le monde : cas du mur de sable au Sahara occidental.

Une attention particulière sera accordée à l’explication du combat pour l’autodétermination et la question de la construction de l’Union du Maghreb arabe. Ce sujet sera abordé par l’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis. «Il est impératif d’éclairer les organisations et les opinions publiques tunisiennes et maghrébines sur la légitimité du combat du peuple sahraoui. Ce combat ne concerne pas uniquement les Sahraouis mais l’ensemble des peuples de la région», indique Malainin Lakhal. Notons qu’un groupe de 15 activistes venus spécialement des territoires occupés par le Maroc prendront part au FSM 2013. Ils interviendront lors des ateliers de la délégation pour apporter des témoignages sur les différents aspects de la lutte sociale dans les territoires sous occupation marocaine. Reste à savoir quelle sera la réaction des autorités marocaines. En 2011, lors de la tenue du 11e FSM à Dakar, les activités de la délégation sahraouie avaient été continuellement perturbées par des participants marocains.

LG Algérie

«Une délégation de plus de 1 000 Marocains, dont une partie sont des militants de mouvements sociaux marocains principalement liés au Forum social marocain, au FMAS et à des syndicats ; et une partie qui serait au nombre de 200, qui ne sont issus d’aucun mouvement social mais envoyés par le gouvernement marocain pour semer le trouble, contrôler et empêcher la libre expression des Sahraouis», lit-on dans un rapport rédigé par des observateurs français présents lors de ce 11e FSM. Jeudi dernier, les responsables «d’associations officielles » devant participer au forum ont participé à une réunion de coordination au siège du ministère marocain des Affaires étrangères. Les responsables de ce département leur ont remis un «livret» comprenant des recommandations. Parmi elles, figurent trois grands dossiers à défendre : le conflit du Sahara occidental, la question des droits de l’Homme et le procès de Gdeim Izik.

«Des actes de violence de la part de pseudo-militants marocains ne sont pas à écarter. Mais nous ne répondrons pas aux intimidations. Notre participation au Forum social mondial de Tunis vise uniquement à présenter les différentes formes de combats que mène notre peuple depuis des décennies. Aussi, nous comptons faire honneur à nos hôtes tunisiens qui accordent une grande importance à la réussite de cet événement», insiste Malainin Lakhal.

T. H.