Forum d’affaires algéro-allemand : Le FCE défend le climat des affaires et déplore que l’Allemagne ne soit pas dans la liste des principaux clients de l’Algérie

Forum d’affaires algéro-allemand : Le FCE défend le climat des affaires et déplore que l’Allemagne ne soit pas dans la liste des principaux clients de l’Algérie
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Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) dispose depuis hier d’un bureau de représentation officiel en terre germanique, confiée à Zine El Abidine Artebas, un consultant d’origine sétifienne installé dans le land de Saarbrücken, en Allemagne. Il a reçu des mains du président de l’organisation patronale, Ali Haddad, sa « lettre de mission », avec pour objectif de porter la voix de la communauté d’affaires des deux pays.

A ce titre, une centaine de chefs d’entreprises algériennes composait la délégation qui accompagnait hier le Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui présidait avec le secrétaire d’Etat parlementaire du ministère fédéral de l’Economie et de l’Energie, Uwe Beckmeyern, Forum d’affaires algéro-allemand.

Dans son allocution, le président du FCE a défendu devant le patronat allemand le climat des affaires en Algérie, leur signifiant vouloir « concevoir des investissements d’avenir et un transfert de savoir-faire technologique et managérial », dans la poursuite de l’effort national de diversification de l’économie nationale.

Face à ses hôtes, M. Haddad rappelle particulièrement ce qui a été fait par les autorités du pays dans ce sens, spécialement depuis la loi de finances pour 2015 qui a introduit une réduction de l’impôt sur les bénéfices des sociétés et de la taxe sur les activités professionnelles; l’amélioration de la régulation de l’accès au foncier industriel et le lancement d’un programme de création de 49 parcs industriels pour lesquels le gouvernement a donné son accord pour le lancement en gré à gré simple des marchés ; l’encouragement du montage dans la filière automobile à travers l’exonération de droits de douane de certains produits entrant dans la fabrication des véhicules et des équipements de carrosserie et enfin l’encouragement de l’intégration et du transfert technologique à travers l’octroi d’avantages fiscaux et parafiscaux à tout investisseur étranger en partenariat qui contribue au transfert de savoir-faire vers l’Algérie ou qui produit des biens dans le cadre d’une activité déployée en Algérie, avec un taux d’intégration supérieur à 40%.

Il a aussi plaidé pour un transfert de technologie dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant dont a besoin l’économie algérienne non sans souligner l’effort qu’il reste à accomplir dans les échanges commerciaux entre les deux pays, jugés en deçà d’un potentiel qui est plus important. Chiffres à l’appui, le FCE considère qu’il « reste beaucoup à accomplir pour voir un partenariat économique algéro-allemand se hisser à la hauteur de nos ambitions au vu de quelques indications : le volume des échanges a franchi la barre des quatre milliards de dollars en 2014, en hausse de 44% par rapport à 2013, mais le solde commercial négatif est passé de -2 milliards de dollars en 2011 à -3,4 milliards de dollars en 2014 ». « L’Allemagne est le 5e fournisseur de l’Algérie avec un volume des importations algériennes de 3,8 milliards de dollars en 2014 ; toutefois, l’Allemagne n’apparaît pas dans la liste des principaux clients de l’Algérie », déplore-t-il. Pour sa part, la présence d’entreprises allemandes a augmenté de 50% en 2014 par rapport à 2011, passant de 58 à 87, même s’il ne s’agit, en majorité, que de bureaux d’études, d’entreprises de grands travaux publics et d’hydraulique ainsi que d’entreprises de commercialisation de matériels, pièces détachées et accessoires liés au domaine mécanique.