Fortes précipitations hier à Alger, Des quartiers sous la boue, des routes impraticables

Fortes précipitations hier à Alger, Des quartiers sous la boue, des routes impraticables
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Des quantités considérables de pluie se sont abattues durant la journée d’hier sur l’ensemble des villes du Nord du pays, notamment. Selon l’Office national de la météorologie, les cumuls estimés, ont parfois atteint ou dépassé 40 millimètres.

Cela n’a pas été, comme à chaque fois, sans causer des désagréments aux populations ainsi que des perturbations dans le trafic routier. Dans la Capitale, dans la commune de Hammamet (Ouest) plus exactement, les citoyens ont eu tous les maux du monde à sortir de chez eux et de rejoindre chacun, qui son poste de travail qui son école ou son université.

Pour cause : d’énormes quantités d’eaux pluviales dégagées de la forêt de Bainem sont déversées directement sur le centre-ville. Sur place, les trottoirs sont engloutis sous des tonnes de boues. Non loin de là, au CEM M’Barek-El-Mili, la cour s’est en un clin d’oeil transformée en une piscine. Des élèves rencontrés dans les parages ont affirmé que la chose leur est devenue familière du fait que ce n’est pas la première fois que la dite cour soit submergée par les eaux «à chaque forte précipitation de pluie».

Ces mêmes collégiens ont également déploré le fait de suivre leurs cours dans un CEM où la plupart des classes sont exposées aux aléas de Dame nature «en l’absence d’une réelle toiture qui les épargnerait assurément à ce qu’il pleuve directement dans les salles de cours». À une centaine de mètres de là, les habitants du transit de la cité des 600 logements (sis au bas côté de la dite cité) crient à celui qui veut bien les entendre les conditions précaires dans lesquelles 13 familles vivent depuis près de 14 ans. «On nous a fait venir ici, il y a de cela 14 longues années. L’on ne cesse de nous promettre qu’on allait être transférés dans des appartements décents mais voila, aucune des promesses n’est tenue.

LG Algérie

Les P-APC se succèdent et nos jours se ressemblent», témoigne Idioui, un habitant montrant du doigt sa barque complètement sous les eaux et la boue. «Pourtant le P-APC de Hammamet n’est qu’à une centaine de mètres de nous. Lui, il occupe un F4 dans cette même cité. Il n’a pas à se soucier de notre sort», a-t-il lancé ironiquement. Nous continuons notre chemin vers la commune de Staoueli. Dans cette localité, la situation ne diffère pas d’un pouce de la commune de Hammamet. Les traces de boue sont encore visibles au centre-ville.

Il est 11 heures 2 minutes, nous empruntons la trémie de Staoueli qui est encore sous la boue. Aucun des services concernés n’a daigné se dépêcher sur place pour procéder à son nettoyage et ainsi permettre à la circulation automobile de reprendre son cours normale et libérer les conducteurs pris au piège. Idem sur l’autoroute Ouest (Tipaza-Alger). À la sortie est de Zeralda, la circulation automobile est complètement bloquée.

Un gigantesque bouchon se forme de plus en plus. Un axe de 1 000 mètres est quasiment impraticable sur une voie (vers Alger). Ce même axe est semblable à un oued suite à la montée des eaux. À Douera, des habitations ont été submergées par les eaux, ce qui a provoqué la colère des sinistrés qui ont fermé l’autoroute dans ses deux sens.

Un des protestataires fait remarquer : «Quelle situation désolante ! Des sommes colossales ont été dépensées pour cette autoroute et voilà qu’elle ne peut même pas résister à une demi-journée de pluie ! Et en plus, ça nous retombe sur la tête ! Les eaux qui s’amassent sur l’autoroute se déversent sur nos maisons, sur nos propriétés… »

Farid Houali