Les groupes Renault et Peugeot, qui ont connu des reculs de leurs ventes au premier trimestre en France et en Europe, réalisent toujours de bonnes performances en Algérie, occupant respectivement la 1ère et la 2ème place.
Forte hausse des importations de véhicules en Algérie. En dépit des effets de la crise économique internationale et l’interdiction du crédit à la consommation, ainsi que l’introduction de la taxe sur le véhicule neuf, qui a renchéri le prix de la voiture, le marché Algérie est des rares marchés où les ventes augmentent d’année en année. Selon les douanes 102.720 véhicules ont été importés durant le 1er trimestre 2012, contre 87.962 unités à la même période en 2011, soit une hausse de 16,78.
La valeur des importations des véhicules a également augmenté de 21,55%, passant de 80,40 milliards DA durant les trois premiers mois 2011 à 97,73 milliards DA durant la même période en 2012 (1,32 milliard de dollars), selon les chiffres provisoires du Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes algériennes.
La quarantaine de concessionnaires présents en Algérie ont importé 98.681 véhicules durant les trois premiers mois 2012, en hausse de près 17,93%, pour une valeur de 92,144 milliards de DA, en hausse également de 23,40%, contre 83.681 unités et une valeur de 74,67 milliards de DA à la même période 2011, note le Cnis. Les importations des véhicules par les particuliers, par contre, ont baissé de 5,65% passant de 4.281 à 4.039 unités, durant la même période de référence.
En termes de valeur, la baisse des importations des particuliers est de 2,47%, le montant étant passé de 5,733 milliards de DA à 5,591 milliards de DA, précise le Cnis. La majorité des grands concessionnaires activant sur le marché national ont enregistré une hausse de leurs importations de véhicules durant ce 1er trimestre, à l’exception des concessionnaires des marques sudcoréennes “Hyundai Algérie” et “KIA motors Algérie”.
Hyundai Algérie a connu une baisse des importations de 15,26%, passant de 9.155 à 7.758 unités avec un recul du montant de près de 20% passant de 5,94 milliards DA à 4,78 milliards DA. Pour “Kia motors Algérie” la baisse est de 58,82%, passant de 5.337 à 2.198 unités, alors que le montant est passé de 3,77 milliards DA à 1,72 milliard DA, soit une baisse de 54,4%.
Les importations de l’Algérie durant le premier trimestre de l’année en cours restent dominées par les marques françaises, toutefois les importations de Sovac (concessionnaire de Volkswagen, Audi, Seat et Skoda) ont connu un boom avec +87,51%, passant de 4.347 à 8.151 unités. En valeur, le montant de Sovac, classé 3ème importateur de véhicules en Algérie après les Français Renault et Peugeot, est passé de 6,11 milliards DA à 11,69 milliards DA, en évolution de 91,3%, relève-t-on de même source.
Les groupes Renault et Peugeot, qui ont connu des reculs de leurs ventes au premier trimestre en France et en Europe, réalisent toujours de bonnes performances en Algérie, occupant respectivement la 1ère et la 2ème place. Les importations du concessionnaire Renault Algérie ont augmenté de 10,88% avec 23.181 véhicules au 1er trimestre pour 16,90 milliards DA, suivi de Peugeot Algérie, avec 9.669 unités (+21,98%) pour une valeur de 9,03 milliards DA.
Le concessionnaire de la marque japonaise Toyota occupe la 4ème place avec 7.980 unités importées, en hausse de 19,10%, pour un montant de 10,94 milliards DA. L’Algérie a importé 390.140 véhicules en 2011 contre 285.337 véhicules en 2010, en hausse de 36,73% due essentiellement à l’augmentation de plus de 37% des importations des concessionnaires. La facture des importations des véhicules a ainsi augmenté de 30,85%, passant de 270,66 milliards de DA en 2010 à 354,17 milliards de DA en 2011.
En dépit des effets de la crise économique internationale, l’arrêt du crédit automobile et les taxes introduites depuis 2008 afin de réguler le marché de l’automobile, les importations d’automobiles en Algérie ont repris leur tendance haussière dès 2010. Ce rebond des ventes de véhicules neufs s’explique, selon des experts, par la hausse du pouvoir d’achat en 2011 suite aux augmentations des salaires dont ont bénéficié les travailleurs des différents secteurs ces dernières années.
A. S