Une bascule décisive s’opère dans les centres de formation professionnelle algériens. À partir de septembre, 40 nouvelles spécialités dans le numérique y feront leur entrée, marquant une inflexion stratégique dans l’offre de formation. Cela permettra de répondre, filière par filière, aux besoins réels du marché.
C’est un chantier dont les enjeux sont considérables. Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine El Mahdi Oualid, a annoncé le lancement progressif de quarante nouvelles spécialités numériques à travers les instituts et centres d’excellence du pays. Cette mesure prendra effet dès la session de septembre 2025.
🟢 À LIRE AUSSI : Concours de recrutement d’Algérie Poste : 50% de postes supplémentaires annoncés
Derrière cette annonce, un mot d’ordre, ajuster les profils formés aux réalités économiques. Le secteur veut moderniser ses programmes, diversifier ses offres, et surtout, accroître l’employabilité des diplômés dans un paysage professionnel en mutation rapide.
Des spécialités calibrées sur les tensions du marché numérique
En effet, la sélection des spécialités cible les segments les plus dynamiques et les plus recherchés, notamment :
- Développement logiciel
- Sécurité informatique
- Intelligence artificielle et data
- Référencement et marketing digital
- Gestion des infrastructures cloud
- Réseautique et systèmes
🟢 À LIRE AUSSI : Pour la première fois en Algérie, un Master dédié au « service public »
Par ailleurs, soixante-dix experts et formateurs ont contribué à la conception de ces programmes, en collaboration étroite avec le Groupe des Acteurs Algériens du Numérique (GAAN) et plusieurs entreprises technologiques, locales comme internationales. Une approche qui veut rompre avec l’enseignement théorique détaché des besoins concrets.
Formation professionnelle en Algérie : sur le terrain, les premiers signaux sont visibles
En outre, au centre d’excellence numérique de Rahmania, les représentants du ministère ont récemment assisté à une démonstration de projets réalisés par les stagiaires. Ainsi, des travaux techniques solides, portés par une génération formée aux standards actuels du secteur, en ont résulté.
🟢 À LIRE AUSSI : Former, soigner et innover : le pari de Kamela Guenzet pour introduire le neurofeedback en Algérie
« Nous veillons à intégrer les spécialités demandées par le marché pour renforcer l’accès à l’emploi », a insisté le ministre, mettant en avant une logique de formation orientée résultats.
Des conventions pour relier formation et entreprise
De plus, la réforme ne se limite pas aux programmes. Elle s’accompagne d’un dispositif de partenariats visant à rapprocher les centres de formation du tissu économique. Trois conventions ont été signées :
- Une convention cadre entre le ministère et la Société nationale d’assurance (SAA), autour de la formation par apprentissage et continue.
- Un accord entre la direction de la formation d’Alger et Mobilis.
- Une autre entre la même direction et la Beeform Academy, spécialisée dans la formation à distance.
Enfin, ces accords visent à connecter les jeunes en formation avec les entreprises dès le parcours initial, pour une insertion plus fluide dans l’emploi.