Le ministère de la Justice
«Nous sommes en mesure de conduire la médiation en Algérie.»
Les conflits entre deux personnes ont souvent besoin d’une gestion alternative pour être réglés. Cette solution pacifique porte pour nom la médiation.
Vu son importance dans les conflits quotidiens, l’Association nationale des médiateurs a organisé deux sessions de formation la première au mois d’octobre dernier et la seconde au mois de décembre en cours.
Cette formation a été dispensée par l’expert en médiation Evelyne Meissirel du Souzy.
Ce cycle de formation a été clôturé par une cérémonie de remise d’attestation de médiateur à Alger.
Cette formation de médiateur a été organisée sous l’égide du ministère de la Justice algérienne en coopération avec le Programme P3a d’appui à la mise en oeuvre de l’Accord d’association dont 25 intellectuels algériens venus des quatre coins du pays ont bénéficié de cette formation de formateurs et approfondissement. «Nous avons vraiment besoin d’avoir des formateurs qui aillent par la suite exercer dans toutes les cours algériennes et commencer à former les autres. Des attestations de formateurs ont été remises aux lauréats en fin de cette formation», indique M.Boukhelkhal Ali président de l’Association nationale des médiateurs en expliquant l’importance de cette formation en Algérie du fait notamment que c’est la première en Algérie.
Le président de l’association précise que les mécanismes qui ont fait l’objet de cette formation ont été structurés sur deux étapes dont la première étape a été sur la formation de base et la seconde était sur la formation de formateur. «Nous sommes en mesure de conduire la médiation dans notre pays», ajoute M.Boukhelkhal.
Il ajoute qu’«elle n’est pas uniquement une formation mais un diplôme qu’on a préparé, et on est en train de préparer une autre formation pour l’année 2014». «Des médecins, des professeurs universitaires, des avocats et d’autres intellectuels ont bénéficié de cette formation qui est la première en Algérie», souligne le président de l’association. «Nous avons appris dans cette formation que celle-ci en elle-même n’est pas simple, pour bien vous expliquer ce n’est pas d’arranger entre les personnes en conflit et d’essayer de comprendre, c’est une technicité et de nouveaux mécanismes académiques», indique un membre de l’association en ajoutant qu’il faut utiliser ces technicités pour pouvoir approcher les gens des deux côtés afin d’avoir une solution définitive à leur litige. «Il est important dans la formation de développer la médiation, ce genre de formation doit être destiné aux magistrats, aux avocats, à l’ensemble des auxiliaires de justice et notamment aux étudiants», indique le docteur Ali Benchaleb professeur à l’université de Paris et expert en jumelage.
Il appuie en outre ses propos par: «A l’occasion de la réforme de 2008 plusieurs articles ont été réformés pour consacrer le système de la médiation judiciaire donc une fois cette option a été prise sans croire que c’est une solution miracle, il est important d’envisager de la développer et mettre en place un certain nombre de mécanismes de formation et coopération d’interprétation de la loi».
Le même professeur explique qu’il est temps qu’un module sur la médiation soit étudié à l’université et qu’un programme éducatif doit être sérieusement intégré.
Pour sa part, la formatrice et expert en médiation Mme Evelyne Meissirel du Souzy explique que le but de cette formation est d’échanger et adapter un certain nombre de protocoles d’intervention comme les formateurs et le guide de médiateur. «Grâce à cette formation ils vont pouvoir dans leurs régions et au niveau des cours travailler.
Les participants ont porté toutes leurs compétences pour faire en sorte que ce programme se tiendra et réussira», précise la formatrice en ajoutant qu’il y aura une possibilité de faire valider ces diplômes.
«Elle ne sera pas la première et dernière formation», indique le secrétaire général de l’association.