Formation professionnelle : Menace de grève à partir du deuxième trimestre

Formation professionnelle : Menace de grève à partir du deuxième trimestre
Lynda Louifi

Les instituts et autres centres de formation risquent, encore une fois, d’être paralysés par la grève. Le Syndicat national autonome des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) menace en effet de recourir à la protestation à partir du deuxième trimestre.

Une décision qui a été prise suite à la non-prise en charge de la plate-forme de revendications des adhérents de cette section syndicale par le ministère de tutelle.

Dans un communiqué rendu public hier, le SNTFP explique qu’en attendant la tenue de son conseil national, en janvier prochain, d’autres grèves seront organisées dans le cas où les revendications exprimées venaient à ne pas à être prises en charge.

Pour ce syndicat, les promesses faites à plusieurs occasions mais non tenues concernant la révision du statut particulier des travailleurs de la formation professionnelle, dépassé et bloqué pour des raisons « fallacieuses », constituent « un déni de justice qui plonge les travailleurs dans le désespoir concernant une quelconque amélioration de leurs conditions, surtout que le coût de la vie est devenu insupportable pour la majorité d’entre eux », souligne le syndicat.

LG Algérie

Le président du SNTFP, Djilali Oukil, estime que l’appel lancé par le syndicat aura un écho favorable au sein des instituts et centres de formation à travers le territoire national, car les travailleurs sont plus que jamais mobilisés et décidés à tout mettre en œuvre pour que la tutelle réponde favorablement à la plate-forme de revendications déposée il y a plus d’une année.

La plate-forme compte diverses revendications socioprofessionnelles, à leur tête la révision du statut général des travailleurs de la formation professionnelle, notamment son volet relatif aux conditions de promotion des corps communs qui privent certains travailleurs, à l’image des techniciens supérieurs, d’une évolution dans leur carrière professionnelle.

Ce statut prive également certains enseignants d’accéder aux examens professionnels pour une promotion au rang d’inspecteur pédagogique.

Le SNTFP revendique, par ailleurs, l’ouverture de postes budgétaires, la révision et le paiement des rappels des indemnités mensuelles des travailleurs, l’augmentation de la prime de rendement des corps communs et le droit aux cycles de formation à l’étranger pour les travailleurs de plus de 40 ans.

Le syndicat réclame aussi l’abrogation de l’arrêté ministériel interdisant aux enseignants du secteur l’accès au poste de directeur de centre de formation, la révision de la nomenclature des maladies chroniques contractées par les enseignants du secteur, la prime du Sud et le droit aux fonctionnaires de connaître la note d’évaluation servant de base pour le calcul de la prime de rendement.