La formation professionnelle des jeunes handicapés moteurs, « une priorité »

La formation professionnelle des jeunes handicapés moteurs, « une priorité »
 BOUMERDES – Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki a assuré, jeudi à partir de Boumerdès, que la formation professionnelle des jeunes handicapés moteurs est un objectif « prioritaire » pour son secteur, qui a élaboré, à cet effet, nombre de mesures pour faciliter leur qualification.

« De nombreuses mesures incitatrices ont été introduites par le secteur de la formation professionnelle au profit de cette catégorie sociale », a souligné M. Mebarki , dans son allocution d’ouverture de la cérémonie de célébration de la Journée nationale des personnes handicapées, au Centre de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) des handicapés de la commune de Corso.

Le ministre a cité, parmi ces mesures, l’exemption des jeunes handicapés moteurs des tests et concours nécessités pour rejoindre les établissements de formation, tout en leur ouvrant droit aux formations de niveau 1, 2 et 3 sans la condition du niveau scolaire, et sans la condition d’âge fixée pour le mode par apprentissage.



Parallèlement, les personnes handicapées moteurs en formation ont, également, droit à un hébergement au niveau de leurs centres, tout en bénéficiant d’une prise en charge financière assurée par l’Etat sous la forme d’un près-salaire destiné aux apprentis pour une durée de 12 mois, est-il signalé.

Toujours au titre de ces mesures incitatrices introduites, par le secteur de la formation, au profit de cette catégorie sociale, M. Mebarki a fait part de l’adoption de nombreuses formules de formation adaptées à leur handicap.

A titre indicatif, quatre (4) formules de formation ont été adoptées dans le mode résidentiel, lesquelles stipulent leur intégration (handicapés) dans des  » filières ordinaires  » assurées par des centres de formation mitoyens à leur lieu de résidence notamment.

La deuxième formule de formation est assurée, selon le ministre, au niveau d’établissements régionaux spécialisés, au nombre de cinq (5) , repartis sur les wilayas d’Alger, Boumerdes, Laghouat, Relizane et Skikda, dotés chacun d’une capacité d’accueil de 120 places pédagogiques et de 120 lits.

Quant à la 3eme formule, elle est destinée aux personnes, dont le handicap ne permet pas l’intégration dans une filière ordinaire, et au profit desquelles des filières sont expressément ouvertes au niveau des CFPA, suivant leurs capacités d’intégration, au moment où la 4eme formule stipule l’ouverture d’annexes déléguées au niveau d’autres secteurs (santé, protection sociale, associations), où des formateurs délégués assurent des sessions de formations et des tests.



Cette catégorie sociale bénéficie, en outre, d’une formation en mode apprentissage, considérée, selon M .Mebarki, comme  » le meilleur mode susceptible d’assurer l’intégration des diplômés, quelque soit leur situation « .

Le ministre de la Formation et de l’enseignement professionnels, qui a lancé, à l’occasion, un appel aux artisans et aux chefs des entreprises économiques en vue de fournir davantage d’efforts pour l’accueil des stagiaires en apprentissage, a également souligné la possibilité offerte, à cette catégorie, de bénéficier des avantages des dispositifs publics d’aide à l’emploi, dont particulièrement celui de l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM).

Pour preuve de l’efficience de ces mesures mises en place par le secteur, M .Mebarki a fait part d’un effectif  » encourageant  » de personnes aux besoins spécifiques en formation, durant l’année 2017, soit 1.267 stagiaires à travers le pays, dont 821 en mode résidentiel, et 446 en apprentissage, a-t-il indiqué.