Plus de 240.000 nouveaux postes de formation dont, environ, 68.000 relèvent de l’apprentissage, 65.000 de la formation résidentielle, 18.000 de la formation en cours du soir et 4.000 pour la formation à distance seront ouverts à la deuxième session de la rentrée professionnelle 2011 prévue pour le 26 février prochain.
Les inscriptions pour la session de février sont ouvertes depuis le 10 décembre dernier et se poursuivront jusqu’au 9 février 2012.
Il faut noter que la rentrée de la précédente session a été marquée par le lancement officiel du nouveau cursus de l’enseignement professionnel qui touche des wilayas pilotes à savoir Constantine, Blida et Sétif à la faveur de la mise en œuvre des reformes relatives au secteur. Ce nouveau cursus ajouté au programme pédagogique qui compte 222 spécialités couvrant 20 branches professionnelles, dont 138 spécialités demandées par les différents départements ministériels, concerne près de 3.000 nouveaux stagiaires répartis sur différents établissements de la formation et de l’enseignement professionnels. Les responsables du secteur affirment que le cursus de l’enseignement professionnel d’une durée de quatre années, réparti sur deux cycles, sera enseigné dans certaines spécialités, comme le froid, l’art graphique et l’électrotechnique. Le premier cycle qui s’étalera sur une durée de deux années sera sanctionné par un diplôme d’enseignement professionnel du premier degré (DEP 1), alors que le second, réparti en deux ans, préparera à un diplôme d’Enseignement professionnel du deuxième degré (DEP 2). Ces deux diplômes ouvrent au postulant uniquement la chance d’accéder au monde du travail. Il y a lieu de noter que le programme de ce cursus comporte 50% du programme de l’enseignement général et technologique en plus des cours pratiques au niveau des ateliers. La rentrée d’octobre s’est distinguée l’ouverture de centres de formation technique, qui possèdent le statut de grandes écoles et que les élèves lauréats pourront passer le baccalauréat après six ans de formation au niveau de ces centres. On notera aussi l’ouverture de cinq centres de formation mobiles, qui accueillent les apprentis, soit dans les métiers de l’artisanat ou dans la lutte contre l’analphabétisme. Pour les responsables du secteur, il y a lieu de renforcer ce genre de formation afin de lutter contre les déperditions scolaires et de préparer nos enfants à la vie active. Enfin, le secteur compte, également, augmenter le nombre de centres de formation pour personnes aux besoins spécifiques.
Prise en charge des enfants sans niveau scolaire
Le secteur a procédé à l’élaboration de listes des jeunes sans niveau d’instruction pour leur prise en charge. La wilaya d’Alger qui compte plus de 49.000 stagiaires relevant de cette catégorie, inscrits dans 79 spécialités, veille à l’application de la nouvelle stratégie relative au programme de formation de cette catégorie de la société intitulé « qualification et alphabétisation ».
Parmi les spécialités proposées par les APC d’Alger, on cite la branche de pépiniériste et d’installation et entretien des gazons sportifs, et dont les conditions d’accès se limitent à la nécessité de savoir lire et écrire.
Il s’agit de trois catégories de jeunes dont l’âge varie entre 10 et 14 ans, à savoir celle des jeunes qui n’ont jamais été scolarisés, celle des jeunes qui ont le niveau de la 4e année moyenne (9e année fondamentale) et enfin celle des jeunes qui ont un niveau primaire.
Une commission spécialisée dans la prise en charge des jeunes qui n’ont pas été scolarisés en raison de la tragédie nationale de la décennie noire a été installée par le ministère de Tutelle, afin d’arrêter les critères, les programmes pédagogiques et les spécialités qui sont en phase avec le niveau de ces jeunes.
Concernant les moyens disponibles pour mettre en œuvre cette mesure, les responsables du secteur évoquent les 80 spécialités introduites dans le programme de formation au profit de cette catégorie à l’échelle nationale, outre la consécration de nouvelles sections détachées qui viennent s’ajouter aux sections existantes, notamment dans les régions reculées. L’importance de la mise en œuvre de cette mesure au niveau des wilayas, et, en particulier, dans les wilayas et les régions enclavées réside selon le ministre dans la nécessité de faciliter l’insertion professionnelle de ces jeunes et leur permettre de contribuer efficacement au développement national.
Sarah Sofi
La loi sur l’apprentissage limitera à 30 ans l’âge des jeunes désirant bénéficier d’une formation
Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, M. El Hadi Khaldi, a affirmé, hier, à Alger, que la nouvelle loi sur l’apprentissage limitera à 30 ans au lieu de 25, l’âge des personnes désirant suivre une formation dans les centres de formation et d’enseignements professionnels.
M. Khaldi, qui était l’invité de la Chaîne I de la Radio nationale, a indiqué que le projet de loi sur la formation « ne sera présenté au débat devant l’Assemblée populaire nationale (APN) qu’après présentation de la loi sur le travail et ce, lors du deuxième trimestre 2012 ». Cette procédure vise, selon lui, à « permettre à une grande partie des jeunes de bénéficier d’une formation dans les différentes filières dispensées par les centres de formation professionnelle ». « Nombreux sont les jeunes qui désirent bénéficier d’une formation dans une spécialité donnée, notamment ceux qui veulent accéder à un micro-crédit, mais sont, souvent, confrontés à la condition d’âge », a-t-il poursuivi. M. Khaldi a expliqué la révision de certains articles de l’actuelle loi sur l’apprentissage par « leur inadaptation à l’évolution en cours dans le monde de l’emploi », ajoutant que les articles de la loi seront rédigés « en fonction des exigences à la fois des stagiaires et celles du monde du travail ». Evoquant la rentrée de la formation professionnelle, session février 2012, il a annoncé que le parc national de la formation sera doté de 15 établissements de formation, de deux instituts et deux annexes en cours de réalisation. La session de février sera marquée, d’autre part, par la concrétisation d’un programme spécial wilayas du Sud et qui consiste à introduire de nouvelles spécialités qui répondent aux besoins du monde du travail dans la région conformément à la demande de plusieurs entreprises commr à Illizi et Tamanrasset, a-t-il dit. Pour ce qui est des spécialités les plus demandées dans l’ensemble des wilayas du pays, le responsable du secteur a souligné que l’annonce du projet de construction de plus de deux millions de logements a grandement contribué à l’augmentation de la demande sur les filières bâtiment et urbanisme outre les spécialités informatiques.
M. Khaldi a affirmé, enfin, que son ministère ambitionnait de concrétiser un centre de formation professionnelle pour chaque commune, ajoutant que le nombre de ce genre de centres atteindra 1.400 en 2014 alors que l’on compte, actuellement, 1.167 centres.