Formation : L’université se défend

Formation : L’université se défend

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’apprête à installer un observatoire d’évaluation et de suivi des nouveaux diplômés dans le monde du travail. C’est ce que le directeur de l’enseignement au MESRS, Mustapha Haouchine, a déclaré hier sur les ondes de la radio nationale: «Nous avons besoin d’indicateurs pour mesurer les effets de cette formation afin de mettre en place un processus qui puisse produire de la qualité», a-t-il expliqué en rappelant la mise en place des mécanismes de rapprochement entre l’université et l’entreprise, notamment à travers des offres de formation de licence et de mastère dans les instituts de formation.

«Mais nous ne sommes pas là pour trouver du travail, mais pour former selon les besoins du marché du travail exprimés par les entreprises», a-t-il souligné en rejetant les accusations selon lesquelles l’université serait à l’origine du phénomène du chômage. S’exprimant à l’occasion de la rentrée 2012/2013, Mustapha Haouchine a indiqué que les quelque 253.900 nouveaux bacheliers qui rejoignent l’université cette année ont la possibilité de choisir entre 3.000 spécialités de licences, 39 formations à recrutement national et un enseignement dans les écoles normales et sciences médicales.

Soit «une diversité de formations qui puissent répondre à leurs vœux et aux besoins des secteurs utilisateurs». Réfutant les critiques qui émanent aussi bien des étudiants que des enseignants universitaires et observateurs sur l’incapacité de l’université algérienne à produire des ressources compétentes, Mustapha Haouchine a estimé que l’université algérienne assure désormais «une formation de qualité internationale !»

Le directeur de l’enseignement au MESRS a également tenté de battre en brèche les accusations de manque d’infrastructures en soulignant que l’enseignement supérieur était présent dans les 48 wilayas et que, pour l’année en cours, il était prévu l’ouverture d’une école polytechnique et une école de biotechnologie à Constantine, une école nationale polytechnique à Oran et 11 écoles préparatoires destinées à la formation de l’élite. «Dans le cadre de la mise en place du Schéma national d’aménagement du territoire, une carte universitaire prévoit la valorisation de la ressource humaine dans l’ensemble du pays à l’horizon 2025», a-t-il expliqué.

Détaillant les tendances des inscriptions des 253.900 nouveaux bacheliers, Mustapha Haouchine a indiqué que 86% avaient opté pour le LMD, 34% pour les écoles normales et écoles nationales supérieures, 05,45% pour les filières à recrutement national, 4,43% pour les sciences biomédicales et 1,50% se sont inscrits pour les classes préparatoires. «Mais, a-t-il insisté, il ne faut pas confondre entre la réforme universitaire qui a sa propre dynamique et ses objectifs et le LMD qui est une architecture de l’enseignement».