ALGER- Le réhabilitation de la construction en terre et l’approfondissement de la formation dans ce domaine étaient au coeur de la cérémonie d’ouverture du 3ème Festival international de promotion des architectures de terre (Archi Terre) qui s’est tenue samedi soir à Alger.
Cet événement qui se tiendra du 20 au 24 avril à l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger (EPAU), prévoit des ateliers de formation, animés par des spécialistes algériens et étrangers, sur les techniques des architectures de terre à l’adresse des étudiants en architectures et en génie civil de plusieurs universités du pays.
Pour la première fois cette année les organisateurs d’Archi Terre s’attèlent à l’implication et la sensibilisation des enfants à la richesse du patrimoine architectural algérien à travers des ateliers adaptés aux élèves de quelques écoles d’Alger.
Lors de cette cérémonie, la ministre de la Culture, Khalida Toumi a souligné la nécessité de réhabiliter ces architectures qui répondent à la « tendance mondiale de l’économie verte », et qui donnent aux villes et villages algériens leur « identité visuelle et architecturale ».
La ministre de la culture a également annoncé que son département était « prêt à donner l’exemple en développant progressivement l’utilisation de matériaux locaux dans la construction des infrastructures culturelles ».
Cette cérémonie a également connu la remise des prix aux lauréats du concours « intervenir sur le patrimoine » lancé lors de l’édition précédente dont le premier prix est revenu à l’étudiant en architecture Taki-eddine Seghier qui a revisité avec des techniques modernes les maisons du Souf.
L’architecte Yasmine Terki, commissaire de ce festival, a également rappelé à cette occasion la nécessité de « réhabiliter l’image de ce type de constructions aux yeux des usagers mais surtout aux yeux des décideurs algériens, afin que le bâtiment public puisse donner l’exemple ».
En 2013, le ministère de la Culture avait créé le Centre nationale de promotion des architectures de terre (Capterre), dirigé par Yasmine Terki, et qui devrait être « opérationnel au mois de mai prochain » selon sa directrice.
Inauguré samedi, le 3ème Archi Terre se poursuivra jusqu’au 24 avril avec des ateliers sur les techniques de constructions en terre et un séminaire de deux jours dédié, entre autres, aux perspectives et possibilités offertes par l’architecture de terre.