Menace de deux débrayages en juin
L’année pédagogique tire à sa fin avec ses corrolaires, les divers examens et remises des rapports de stages. Et c’est le moment choisi par les travailleurs du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels pour monter au créneau et brandir la menace d’un double débrayage.
La fin de l’année pour le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels a tout l’air d’être mouvementée et fortement, avec deux grèves de trois jours chacune annoncées pour juin prochain, un mois charnier en ce qu’il constitue la période où le secteur enregistre une activité intense similaire à celle du début de chaque session (octobre et février). La Fédération nationale des personnels du secteur affiliée à l’UGTA vient d’appeler à deux grèves de suite, l’une pour les 10, 11 et 12 juin et l’autre pour les 18,19 et 20 du même mois. Un mot d’ordre de débrayage retenu à l’issue de la réunion du bureau national de la fédération tenue ce lundi au cours de laquelle la situation sociale des personnels du secteur a été passée en revue, avec, au bout, l’élaboration d’une plateforme de revendications soumise au dialogue et à la concertion avec la tutelle. Une tutelle invitée à engager un dialogue, à défaut, avertissent les syndicalistes, d’une double grève de trois jours sera décrétée. Et dans son assez étoffé listing de revendications, la Fédération nationale des travailleurs de la formation et de l’enseignements professionnels, comme jalouse des travailleurs d’autres secteurs de l’activité nationale qui ont arraché bien des acquis, ont mis en avant en tout premier lieu leur statut particulier dont elle invite à la revue du contenu, la généralisation de la prime de soutien scolaire et pédagogique à hauteur de 15%, l’intégration des intendants dès janvier 1998, la régularisation du dossier inhérent à l’intégration des travailleurs contractuels exerçant à temps partiel (5 heures par jour) comme travailleurs permanents, la prise en considération de la condition sociale des personnels communs comme les agents de sécurité et les conducteurs, le règlement de certains conflits au niveau de certaines wilayas. Aussi, les représentants syndicaux des personnels de la formation et de l’enseignement professionnels n’ont-ils pas signifié à l’occasion leur refus catégorique de la décision n° 24 du 27 mars 2012 relative à l’organisation des concours et des nominations aux grades supérieurs, comme les directeurs des centres de formation professionnelle.
M. K.