Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Noureddine Bedoui, a indiqué, dimanche à Béjaïa, que l’ambition majeure de son département consiste à pouvoir donner un emploi à chaque stagiaire, formé dans les centres du secteur.
« Un stagiaire, un emploi : c’est le but à atteindre », a-t-il affirmé, misant pour ce faire sur l’implication de tout l’environnement économique, notamment les opérateurs qui réalisent pour le compte du trésor public, et qui, à ce titre, ont les moyens d’intégrer autant sur le plan intrinsèque de la formation que celui du recrutement, un nombre insoupçonnable de stagiaires.
Le ministre a souligné, dans ce contexte, que « cette nouvelle démarche ne repose pas sur l’élan de générosité des entreprises, mais sera bel et bien codifié par un dispositif réglementaire en préparation », en l’occurrence la loi sur l’apprentissage, déjà examinée en Conseil des ministres et dont « l’adoption définitive va rendre visible le rapport entre la formation professionnelle et son environnement. »
« Si tout le monde adhère, nous apporterons de vraies réponses aux attentes juvéniles », a-t-il indiqué, réitérant « la volonté des pouvoirs publics de créer un maximum d’emplois ».
Passant en revue certains établissements relevant de son département, M. Bedoui, a mis l’accent sur l’apprentissage et la qualité des formations qui y sont prodiguées, n’excluant pas, dans un avenir proche, de passer à la refonte de certains programmes, jugés un tantinet en décalage avec les besoins économiques de certains secteurs, sièges de grandes innovations.
« Nous sommes un secteur ouvert, décomplexé, et entièrement dédié au service de l’environnement économique », a-t-il martelé, relevant que d’ores et déjà d’importantes prérogatives ont été accordées aux comités locaux ou nationaux de partenariat pour faire toutes les propositions allant dans ce sens, qu’il s’agisse de la nomenclature des métiers, de leurs programmes de formation ou de toute autre idée, allant dans le sens de l’amélioration ».
M. Bedoui a tenu à rassurer ses responsables décentralisés sur la disponibilité du ministère à leur apporter tous les soutiens requis, notamment la mise à niveau de certains établissements qui souffrent du manque de moyens. En contrepartie, il a exigé que chacun, désormais, puisse se comporter en manager de sorte à faire rayonner et son établissement et le secteur, réitérant l’intérêt de s’orienter vers des formations appuyées sur les besoins des opérateurs économiques, en assurant des formations à la carte.
Profitant de ce séjour à Béjaïa, le ministre a fait des haltes dans plusieurs établissements et donné le coup d’envoi du premier salon local, dédié aux métiers du bâtiment.