Formation en radiothérapie : Lancement du cours inaugural

Formation en radiothérapie : Lancement du cours inaugural
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Le coup d’envoi du premier cours destiné à la formation spécialisée des personnes compétentes en radiothérapie (PCR), au profit des cadres du secteur de la Santé, chargés de la radioprotection au niveau des services de radiothérapie et de médecine nucléaire, a été donné hier au Commissariat à l’énergie atomique (COMENA), à Alger.

Cette formation, d’une durée de 45 jours, touchera, en premier lieu, 18 cadres du secteur de la Santé. Ils bénéficieront d’une formation théorique, qui sera suivie par la pratique, et auront, à la fin du stage, une attestation de compétence qui leur permettra d’exercer cette fonction. Cette première formation du genre, dans notre pays depuis l’indépendance, sera suivie de manière continue et permanente par d’autres sessions, à l’effet de toucher toutes les personnes compétentes en radioprotection, dans le but d’actualiser leurs connaissances et de consolider les acquis de la formation initiale à la révision de laquelle des efforts sont déployés pour l’adapter, non seulement à la réalité du pays, mais aussi aux progrès des sciences et de l’évolution des technologies de la santé. Les efforts seront axés, d’abord,  sur la formation des PCR au profit des services de radiothérapie et de médecine nucléaire au regard de l’importance d’assurer une sécurité globale aux utilisateurs, aux patients et à la population en générale, compte tenu de l’augmentation de l’effort en radiothérapie et en médecine nucléaire, y compris dans le secteur privé. «Nous nous occupons ensuite des services d’imagerie médicale», a souligné le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, lors de son allocution d’ouverture, lue par le directeur général des services de la santé au ministère, Mohamed El-Hadj. Le domaine de la radioprotection constitue le fer de lance de ce cycle qui entre dans le cadre de l’objectif global visant la protection du personnel de santé, ainsi que la protection du public. «Nous y mettons les moyens, notamment dans les établissements qui sont aujourd’hui sous-équipés ou dépourvus en ressources humaines compétentes», a précisé le ministre, en ajoutant toutefois que «réduire les risques de contamination des rayonnements ionisants, c’est également s’assurer que les avancées technologiques et thérapeutiques se diffusent au même rythme partout sur le territoire». Il a indiqué, a cet effet, que «la lutte contre le cancer n’est pas seulement la chimiothérapie ou la chirurgie, mais aussi de la radioprotection».

Sachant que, jadis, les anciens centres de radiothérapie et services de médecine nucléaire étaient peu nombreux et bénéficiaient d’un encadrement chevronné et capitalisant une grande expérience, il n’en est pas de même aujourd’hui,  car les centres sont en nombre de plus en plus élevé et disposent souvent d’un encadrement jeune et n’ayant pas l’expérience requise en matière de radioprotection. À cet effet, poursuit le ministre, il y a lieu de noter que l’amélioration de l’offre en radiothérapie se traduit aujourd’hui par l’existence de 19 accélérateurs dans le secteur public, plus trois autres en instance de mise en service à Blida et au CPMC, contre seulement 7 accélérateurs en 2013. Ajoutez à cela, 5 autres accélérateurs dans le secteur privé répartis dans les wilayas de Constantine, Blida et Tizi Ouzou. Cette augmentation des capacités, précise le premier responsable du secteur, a permis de «réduire significativement» les délais d’attente qui sont passés de plus de 12 mois à moins d’un mois pour tous les cancers, sauf, dit-il, pour le cancer du sein, dont les délais d’attente varient de 1 à 7 mois. Cette  amélioration de l’offre a été rendue possible par les mesures prises en fin 2013, début 2014, pour assurer, ainsi, la reprise des travaux des centres anticancéreux (CAC) de Sidi Bel-Abbès, Tlemcen, Annaba, et Tizi Ouzou à l’arrêt sur une période allant de 18 mois à 7 ans. La mise en fonction, également, des centres anticancéreux de Batna et Sétif en 2014, et celui d’Annaba en 2015, ainsi que la relance de l’institut du cancer d’Oran et de 4 CAC en cours de réalisation à Laghouat, Adrar, Béchar et El- Oued. Dans cette optique, M. Boudiaf a annoncé  la réception de quatre nouveaux CAC totalisant ainsi 12 accélérateurs.

Kafia Ait Allouache