Abdelkader Bensalah, nouveau Sg du RND, est déjà confronté à une grande pression concernant la composante du secrétariat national du parti, tout en prenant en considération les enjeux de la prochaine présidentielle.
Le conseil national du RND, issu du quatrième congrès, a tenu mercredi soir sa première session afin d’adopter le règlement intérieur du parti aux amendements introduits aux statuts de cette formation politique.
Cependant, tout le casse-tête est dans la formation du bureau politique du parti, devenu désormais secrétariat national élargi à 21 membres. Dans ce cadre, le secrétaire général du parti, Abdelkader Bensalah est tenu de satisfaire les différents courants existants dans le parti en plus des patrons des associations proches du RND.
A cet effet, beaucoup d’actuels et anciens ministres veulent assurer leur place dans le nouveau secrétariat national, à l’instar de Chérif Rahmani, Boubaker Benbouzid, Nouara Djaafar, Mohamed Mobarki, Abdelkrim Harchaoui, Belkacem Mellah et Yahia Guidoum qui a refusé de se soumettre au vote concernant l’élection de la composante du conseil national.

La secrétaire générale de l’Union des femmes algériennes, Nouria Hafsi, la première qui s’est révoltée contre l’ex-Sg du parti Ahmed Ouyahia se voit déjà membre du secrétariat national du RND. C’est le cas aussi d’autres cadres du parti, comme Seddik Chihab et Abdesslam Bouchouareb sachant que le conseil national du RND élargi à plus de 350 membres est dominés par les fidèles d’Ouyahia. Dans ce contexte, Bensalah est déjà confronté à une grande pression tout en prenant en considération les enjeux de la prochaine étape marquée par l’organisation des élections présidentielles.
Cependant, si à travers l’option du quota, Bensalah a pu sauver ceux qui ne pouvaient pas accéder par vote au conseil national, la composante du secrétariat national est basée sur le critère de l’équilibre régional. D’autre part, le poste d’adjoint ou plus qui est une nouveauté au RND, ouvre la voie aussi à une grande concurrence.
Dans une déclaration finale sanctionnant les travaux de son 4e congrès, le RND a appelé à faire de l’élection présidentielle de 2014, une compétition «saine» d’idées et de programmes, dans le respect des principes démocratiques. Il s’est engagé également à œuvrer pour la «réussite» de l’élection présidentielle de 2014, avec tous les autres partenaires politiques qui partagent la même vision et les mêmes idées.
Dans une déclaration à la presse, Bensalah a affirmé que le RND «est sorti vainqueur de sa crise, grâce au dialogue et à la concertation et qu’il se lance maintenant dans une nouvelle étape pour aller de l’avant et ce, par l’adoption de nouvelles résolutions à même de consolider sa place sur la scène politique nationale et aboutir aux changements suggérés par sa base militante». Il est à rappeler que la composante du conseil national du Rassemblement national démocratique (RND), composée de 353 membres, a été adoptée mercredi à l’unanimité, à l’issue des travaux du 4e congrès ordinaire du parti.
La liste comprend plusieurs cadres et dirigeants du parti, dont l’ancien secrétaire général, Ahmed Ouyahia, ainsi que les anciens ministres, Chérif Rahmani, Boubekeur Benbouzid, Nouara Djaafar, et la présidente de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Nouria Hafsi.
La première session ordinaire du conseil national du RND, consacrée notamment à la formation d’une commission chargée d’adopter le règlement intérieur avec les statuts du parti, devrait se tenir en début de soirée, sous la présidence du secrétaire général, Abdelkader Bensalah. Le 4e congrès du RND avait plébiscité, mardi lors de la séance d’ouverture, Abdelkader Bensalah en tant que nouveau secrétaire général du parti pour un mandat de cinq ans.
Par Nacera Chennafi