14.656 femmes recensées au MPTIC, dont 425 occupent des postes de responsabilité
Pour réduire la fracture numérique et mettre fin aux inégalités entre les femmes et les hommes, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC), M. Moussa Benhamadi, a souligné, jeudi, la nécessité de la formation des femmes dans les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Au siècle des tablettes informatiques et des androïdes, où «les technologies de l’information et de la communication (TIC) prennent une place grandissante dans la vie quotidienne et professionnelle, des inégalités apparemment liées au genre viennent s’inscrire dans l’usage, l’appropriation et la maîtrise de ces outils stratégiques». «Loin de souffrir d’un quelconque handicap technologique, les femmes et les jeunes filles, dans leur vie quotidienne ou scolaire, sont des utilisatrices aussi averties que leurs homologues masculins», a souligné le ministre. Dans son discours de bienvenue, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information, baptisée «Les femmes et les jeunes filles dans le secteur des TIC», le ministre des PTIC, M. Moussa Benhamadi, a souligné l’importance de la formation dans les TIC, particulièrement les femmes, pour le développement du capital humain.
«Le gouvernement n’a ménagé aucun effort pour favoriser l’accès de la femme rurale aux TIC par le développement d’espaces communautaires réservés», a déclaré M. Benhamadi, au Cyberparc Sidi-Abdellah, en présence de M. Youcef Aklouf, le directeur général du Cyberparc Sid-Abdellah, M. Azouaou Mehmel, le nouveau président-directeur général d’Algérie Télécom, et plusieurs femmes cadres du secteur.
Le premier responsable du ministère a précisé que «ces espaces serviront à la formation, au téléapprentissage, à la sensibilisation aux TIC, à la navigation internet et à l’échange d’expériences». Selon lui, son département encourage l’utilisation d’internet, notamment par les femmes, «ce qui leur permettra d’être informées et renseignées dans tous les domaines d’intérêt, tels que leurs droits, leur santé et celles de leurs enfants», a-t-il suggéré. Il a en outre affirmé que son secteur recensait actuellement «14. 656 femmes, dont 425 occupent des postes de responsabilité».
Par ailleurs, le ministre a encouragé les femmes algériennes à se lancer en créant leurs propres entreprises dans le secteur des TIC, «un secteur très prometteur dans notre pays».
Des écarts qui s’amenuisent
De son côté, Mme Houria Atif, conseillère au ministère des PTIC, a souligné que «les écarts existants au début de la diffusion de ces outils s’amenuisent fortement avec la banalisation des TIC dans la vie quotidienne». Elle a souligné que «la fracture numérique a d’autres facteurs explicatifs bien plus déterminants que le genre, comme le revenu ou le niveau de formation». Mme Atif a expliqué que «dans le monde professionnel, les femmes sont également des utilisatrices confirmées dans la plupart des activités où elles sont présentes».
Les femmes sont donc largement absentes des lieux où se conçoivent et se maîtrisent les enjeux des TIC, a-t-elle affirmé, «manque d’intérêt ou éviction insidieuse, divers facteurs se conjuguent pour expliquer ces différences», a-t-elle ajouté. Qualifiant les TIC comme «un formidable outil d’augmentation du taux d’activité féminine en Algérie», la responsable au ministère des PTIC, Mme Farida Chine, a expliqué que «les réformes entreprises par le gouvernement pour favoriser et encourager les actions et les mesures tendent à promouvoir l’emploi des jeunes diplômés et leur insertion professionnelle».
Son secteur a procédé au recrutement d’un nombre important de femmes depuis la création du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP). Mme Chine a affirmé qu’«avec ses nouvelles missions orientées vers les TIC, notre secteur a mis en avant l’importance de la formation pour le développement du capital humain».
Selon elle, un important programme de formation sur le management dans le domaine des TIC au profit de 182 femmes, recrutées dans le cadre du DAIP, «a été arrêté et sera mis en œuvre prochainement à l’Institut national de la poste et des TIC». La responsable a expliqué que son secteur a réalisé de grands pas en matière de «promotion des femmes, fonctionnaires et cadres, en offrant à plusieurs d’entre elles la charge d’importants projets».
Elle a dévoilé, en outre, que «l’emploi de l’élément féminin dans le secteur est de plus en plus important puisqu’il passe de 11.980 agents en 2007 à 14.656 agents en 2011, soit une augmentation de 2.676 agents».
Sihem Oubraham
Moussa Benhamadi :
“La 3G sera lancée prochainement”
Le lancement de la 3G en Algérie est prévu dans les semaines à venir, même si le traitement du dossier de Djezzy persistait, a déclaré, jeudi, M. Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.
«Le cahier des charges relatif à la 3G, ainsi que les trois opérateurs de la téléphonie mobile, c’est-à-dire Mobilis, Djezzy et Nedjma, sont prêts pour le lancement de cette technologie», a-t-il ajouté.
Le ministre a affirmé que «les trois opérateurs ont déjà déployé des antennes-relais BTS, éléments de base du système cellulaire de téléphonie mobile GSM, au niveau national, pour l’émission et la réception de la 3G». Par souci d’équité et pour ne pas créer une différenciation entre les 3 opérateurs de téléphonie mobile afin de ne pas priver les nombreux abonnés de Djezzy, dit-il, le gouvernement temporise le lancement de cette technologie.
« Mais, si le problème avec Djezzy persistait, nous serions dans l’obligation d’avancer», a-t-il souligné.
S. O.
Mme Houria Atif, conseillère au ministère des PTIC :
“La femme joue un rôle très important dans le développement durable du pays”
La femme joue un rôle fondamental dans le développement des TIC en Algérie, selon Mme Houria Atif, conseillère au ministère des PTIC. Dans une déclaration à El Moudjahid, jeudi en marge de la célébration de la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information au Cyberparc de Sidi-Abdellah, qui a réuni plusieurs femmes cadres du secteur, Mme Atif a déclaré que «la femme joue un rôle très important dans le développement de la société de l’information, ainsi que dans le développement durable du pays». Une rencontre qui s’inscrit, souligne-t-elle, dans le cadre des recommandations de l’Union internationale des télécommunications (UIT) qui a choisi cette année comme thème pour la Journée mondiale des télécommunications : «Les femmes et les jeunes filles dans le secteur des TIC». «Cette initiative permettra de renforcer l’esprit de compétitivité et d’innovation au niveau de cette frange importante de la population en les encourageant à assurer une plus grande diversité dans ce secteur en vue de réduire la fracture numérique, sachant que la tendance actuelle confirme la prédominance des femmes dans les sorties de promotions universitaires, notamment dans les filières des TIC», a développé Mme Atif. Selon elle, l’Etat a mis en place différents dispositifs d’aide pour aider les femmes à s’ouvrir sur les marchés national, régional et international. «L’Etat œuvre de manière pressante à lutter contre l’analphabétisme numérique chez les femmes eu égard aux défis auxquels nous devons faire face dans la conjoncture actuelle qui se caractérise par l’élargissement de la participation de la femme dans les assemblées élues», a-t-elle développé. S. O.
Modernisation du réseau internet d’AT
Un plus haut débit et un meilleur service
En vue d’assurer un plus haut débit et un meilleur service, le réseau internet du groupe Algérie Télécom sera modernisé à travers des extensions de la bande passante, selon le nouveau président-directeur général d’Algérie Télécom, M. Azouaou Mehmel.
«Pour le débit de connexion, Algérie Télécom est intervenue sur plusieurs niveaux», a affirmé M. Mehmel au Cyberparc Sidi- Abdellah. Soulignant qu’«il n’y a pas de problème dans ce segment», M. Mehmel a déclaré : «Nous avons fait des extensions sur la bande passante internationale. Algérie Télécom s’attelle à faire des extensions sur les couches intermédiaires du réseau pour améliorer la bande passante garantie au client, ainsi que pour la capillarité du réseau.» Le PDG d’Algérie Télécom a en outre précisé que «vu que le client a tendance à demander constamment plus de débit pour la connexion, l’entreprise est appelée à mobiliser des moyens pour pouvoir mettre à niveau des plateformes pour la réalisation des extensions. Algérie Télécom doit s’adapter aux nouvelles donnes et à l’évolution des technologies de l’information et de la communication (TIC), pour assurer son développement et la satisfaction du client» dans le sens de la nécessité de changer de culture vis-à- vis du client. «L’opérateur doit être à l’écoute de ce dernier et répondre à ses exigences à travers une véritable prise en charge et une meilleure prestation», précise-t-il.
«Il s’agit d’assurer un produit de qualité et de s’adapter aux nouvelles donnes, par la modernisation des infrastructures, et le déploiement des moyens matériels et humains nécessaires pour couvrir le territoire national et offrir des services de qualités au citoyen», conclut-il.