Constatant le vide qui caractérise les institutions culturelles en matière de guides spécialisés, l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés lancera, prochainement, un cycle de formation de guides culturels. «Il s’agit d’une formation-pilote dont bénéficieront les éléments de notre établissement.
Plusieurs catégories de guides culturels sont concernées par cette formation, en l’occurrence les guides pour musées, les guides pour sites archéologiques, les guides conférenciers et les guides des galeries d’art. Cette décision a été prise en constatant le manque de guides spécialisés dans nos institutions. Avec ce petit pas, nous espérons combler le vide», dira le chargé de communication de l’Office, Mohamed Benmedour, que nous avons contacté hier par téléphone.
«Pour l’instant, il ne s’agit que d’un petit projet, mais avec le temps, nous souhaitons travailler en partenariat avec les agences de voyages et les chaînes d’hôtels en Algérie pour créer une véritable dynamique autour du tourisme culturel», conclura-t-il.Les guides qui auront bénéficié de cette formation seront affectés aux musées, ksour, sites archéologiques et au niveau des moyens de transport des touristes.
Mais encore faudrait-il qu’il y ait des touristes.S’agissant de la préparation à cette formation spécialisée, M. Benmedour a souligné que le «programme scolaire a été élaboré», indiquant que les
enseignants universitaires chargés de donner des cours dans cette école «ont été déjà désignés». Il a également évoqué le projet d’une future école pour guides culturels spécialisés qui contribuera au renforcement du tourisme en Algérie.
Le siège de l’école, indique M. Benmedour, sera érigé au centre de documentation relevant de l’Office national de gestion des biens culturels protégés au palais des Raïs (ex-Bastion 23).
Concernant la promotion des biens culturels, notre interlocuteur soulignera qu’«un large programme d’information avec l’aide des mass-médias en vue de faire connaître le patrimoine archéologique algérien» est en élaboration, tout en précisant que «des brochures seront distribuées au niveau des grands hôtels et agences de voyages».
C’est après avoir constaté que de nombreuses institutions n’ont aucun guide, sinon des guides mal formés, que les responsables ont décidé d’entreprendre cette démarche pour essayer de combler quelque peu cette lacune.
Certes, l’Office possède d’innombrables sites culturels, mais le manque de guides culturels, à ne pas confondre avec les guides touristiques, ne joue pas en faveur de la promotion de ces sites.
Aussi, et comme l’a souhaité M. Benmeddour, une collaboration avec le ministère du Tourisme et autres institutions est à souhaiter pour pouvoir enfin voir un tourisme culturel florissant.
Cette future école, qui aspire à former des guides spécialisés, devra également s’assurer de la pérennité du futur travail de ses stagiaires et ne pas en faire des employés de bureau. Il est connu qu’une hirondelle ne fait pas le printemps et, de ce fait, des réactions en chaîne sont attendues de la part de toutes les institutions concernées.