Forêt de Béni Salah à Guelma : Patrimoine à classer en réserve protégée

Forêt de Béni Salah à Guelma : Patrimoine à classer en réserve protégée

Un bureau d’études national spécialisé dans l’aménagement du territoire avait présenté en décembre 2014, au siège de la wilaya, un projet d’étude de classement de la forêt de Béni Salah en réserve protégée, en présence du wali, entouré de son secrétaire général et du président de l’APW, des directeurs de l’exécutif et des élus locaux. En s’appuyant sur des moyens audiovisuels, le conférencier avait rappelé que la forêt de Béni Salah, qui couvre 35 000 ha, chevauchait les wilayas de Guelma, El-Tarf et Souk Ahras et abritait le cerf de Barbarie, une espèce en voie de disparition, des mammifères et un patrimoine faunistique et floristique exceptionnels. Cette forêt qui s’étend sur une superficie de 12 000 ha dans les communes de Bouchegouf et Medjez Sfa (wilaya de Guelma) avait fait l’objet de la création d’une réserve de 2400 ha en 1972 à la faveur d’une étude réalisée par des Canadiens, mais elle n’avait pas été classée selon la législation en vigueur. Cette aire qui est protégée par une clôture d’une vingtaine de kilomètres est gérée par la conservation des forêts de la wilaya de Guelma qui s’attelle à protéger la centaine de cerfs de Barbarie en voie d’extinction, les mammifères, oiseaux migrateurs, reptiles et plus de 220 espèces floristiques. Le bassin versant dont l’altitude oscille entre 500 et 900 m d’altitude bénéficie d’un climat subhumide (600 à 800 mm de précipitations annuelles) et abrite une couverture végétale de chêne-liège et chêne-zène, et une trentaine de sources au débit faible.

Des milliers d’hectares ont été la proie des flammes ces dernières années, d’où une régression de la couverture végétale. Par le biais de 38 stations d’écoute, il a été recensé une centaine de spécimens de cerfs de Barbarie qu’il est urgent de préserver. Grâce à la vigilance des gardes forestiers qui effectuent des rondes quotidiennes, des troupeaux de bovins qui s’y introduisent et causent des dégâts sont pourchassés. Une prise en charge de ce patrimoine exceptionnel serait la solution idoine et il appartient aux pouvoirs publics de s’impliquer.

HAMID BAALI