Le visiteur n’a d’autre alternative que de garer sa voiture le long de la bande d’arrêt d’urgence attenante à la clôture de la forêt, avec tout ce que cela suppose comme danger pour sa sécurité et celle des siens.
L’agenda des sorties du week-end s’est enrichi d’une toute nouvelle destination ! La forêt récréative et de détente de Ben Aknoun, où il fait bon humer un bol d’air frais, histoire de se requinquer de la pollution du trafic routier, pendant qu’il est loisible aux enfants de gambader par monts et par vaux sur les sentiers boisés ! Ensemencée en bordure de la route du 5-Juillet, la mise en valeur de ce boqueteau a éclos au début de l’été sur une douzaine d’hectares, situé près du siège de l’ancien centre de vacances familial de Ben Aknoun et l’ensemble d’habitations urbaines des 380-Logements de l’opérateur Sonelgaz.
Un désagrément toutefois, l’air pur de la forêt de Ben Aknoun ne profite pour le moment qu’aux visiteurs motorisés, étant donné qu’il n’y a pas d’arrêt fixe pour le transporteur historique l’Etusa sur l’itinéraire attentant à la coupole omnisport du complexe olympique Mohamed-Boudiaf et du stade d’athlétisme et de football du 5-Juillet-1962. Du reste, le piéton s’en trouve privé d’air pur au motif qu’une grande distance sépare le quartier de Rostomia (ex-Chevalley) de cette forêt. “Un transporteur privé s’est vu confisquer les documents de son véhicule pour avoir marqué un arrêt facultatif sur le tronçon qui fait face à la forêt de Ben Aknoun”, a déclaré ce visiteur. S’agissant des automobilistes, ces derniers ne sont pas logés non plus à bonne enseigne.
“Le visiteur n’a d’autre alternative que de garer sa voiture le long de la bande d’arrêt d’urgence attenante à la clôture de la frondaison, avec tout ce que cela suppose comme danger pour sa sécurité et celle des siens”, a-t-on appris de ce féru de la course à pied. D’ailleurs, c’était le cas en ce début d’après-midi de jeudi dernier, où l’afflux d’automobilistes qui surgissaient à grande vitesse de la bretelle pénétrante Stade olympique – Bouzaréah” “squattaient” en toute impunité la bande d’arrêt d’urgence.
C’en était ainsi jusqu’à l’entrée de la forêt de Ben Aknoun sise à l’angle du chemin des Trois frères Aïssou ou le chemin dit Cerist de Ben Aknoun, où nous nous sommes enquis d’une hallucinante anomalie du code de la route auprès d’un préposé de l’Office des parcs des sports et des loisirs de la wilaya d’Alger (Opla), qui est la tutelle administrative de la forêt de Ben Aknoun : “T’en fait pas ya kho ! Ici, le stationnement est toléré sur la bande d’arrêt d’urgence. Voyez-donc par vous-même tous ces véhicules à l’arrêt. Cessez de vous tourmenter, puisque je vous répète qu’il n’y a ni le risque d’être bloqué par une pince d’immobilisation, ni d’une mise à la fourrière ! Alors, amusez-vous bien.”
Pendant ce temps et au cœur de l’épaisse végétation, les visiteurs, notamment les enfants, s’en donnaient à cœur joie sur les aires de jeu, où les balançoires et les toboggans sont pris d’assaut. Si tant et d’inconsciente attitude que l’on vient à conclure que les visiteurs, tout comme les concepteurs de l’éclosion de cette bulle verte, sont aux antipodes d’un danger récurrent qui plane sur les visiteurs. En effet, sachant que l’aire d’urgence et de repos est “squattée”, qu’adviendra-t-il des autres automobilistes, si d’aventure ils se trouvent en proie à un impératif de santé pour se rétablir d’un malaise, d’une crevaison de pneu ou d’un ennui mécanique ? Devant le trop-plein d’automobilistes sur la bande d’arrêt d’urgence durant les week-ends et les jours fériés, les visiteurs poussent l’outrecuidance jusqu’à garer leurs voitures sur l’avoisinant espace de course auto-motos, pendant que d’autres stationnent sur l’espace limitrophe au complexe Mohamed-Boudiaf et tentent la traversée vers la forêt de Ben Aknoun”, nous dit-on.
C’est dire l’urgence de doter la forêt de Ben Aknoun, d’une passerelle devant relier l’immensité du parking du complexe Mohamed-Boudiaf vers la forêt de Ben Aknoun. Ce n’est qu’au prix de cet investissement que les parents pourront apprécier la dégustation d’une glace ou d’un soda après les bienfaits du jogging, pendant que les enfants s’en donneront à cœur joie sur l’aire de jeux où il fait bon. se dégourdir les jambes. Sinon, à quoi bon les bienfaits d’une buvette et de l’enfilade de bancs publics si, au bout, le péril de l’enfer mécanique guette les visiteurs.