Le président de l’Amicale des anciens internationaux algériens de football (AAIF), Ali Fergani, a indiqué dimanche à Alger que « 95% du programme tracé a été réalisé », déplorant le manque de ressources financières pour le lancement de plusieurs projets ambitieux.
« Malgré le manque flagrant de moyens, nous avons réussi à réaliser 95% des opérations enregistrées depuis la création de notre association en 2010 », s’est félicité Fergani en ouverture des travaux de l’Assemblée générale extraordinaire (AGex) de l’AAIF.
Cinquante-neuf (59) membres sur les 150 composant l’AG étaient présents à l’AGex pour laquelle le principal point inscrit à l’ordre du jour était la mise en conformité de l’Amicale avec la nouvelle loi sur les associations.
« Le quorum n’a pas été atteint, mais un article dans nos statuts permet le déroulement de l’AG dans les deux heures qui suivent. Donc, l’huissier de justice a validé cette procédure légale », a précisé l’ancien milieu de terrain des Verts et du MC Alger, Zoubir Bachi, vice-président de l’association.
Les membres de l’AG ont voté à l’unanimité la mise en conformité de l’Amicale avec la nouvelle loi sur les associations, réitérant leur confiance au président Fergani pour continuer sa mission jusqu’à l’expiration de son mandant, fin 2016.
Créée en 2010, l’AAIF a pour objectif « d’aider les anciens footballeurs internationaux dans le besoin, sous forme d’actions de solidarité guidées par un esprit de reconnaissance envers des sportifs qui ont fait les beaux jours de la sélection algérienne », a rappelé Mourad Slatni, membre de l’Amicale.
« Nous avons honoré trois internationaux chaque mois sacré de Ramadhan, en plus des matchs galas de 2011 à Alger contre les internationaux marocains et un autre à Oran (2012). On organisera un grand match à l’est algérien avant la fin du mandat en cours », a promis l’ex-N8 des Verts, Ali Fergani, indiquant que l’association a également pris en charge les frais de stages de formation de 115 anciens internationaux.
L’Amicale est également intervenue auprès des autorités pour aider Zerga et Ighili. Le premier, amputé, a obtenu un logement au rez-de-chaussée et le second a été soutenu pour le paiement de ses soins.
Les anciens internationaux revendiquent un statut particulier
Une fois leur carrière terminée, des ex-internationaux, notamment ceux des années 1970 se retrouvent dans des situations très difficiles, un dossier sur lequel travaille l’Amicale pour aider ou à défaut trouver des solutions à proposer aux autorités.
« Le problème de reconversion se pose avec insistance. Des postes de travail au niveau des stades peuvent être offerts aux anciens joueurs qui veulent rester dans le milieu du football. Croyez-moi ça les aidera beaucoup financièrement et même moralement », a préconisé l’ex-ailier de charme des Verts et du RC Kouba, Salah Assad.
Son ancien coéquipier Mohamed Chaïb a plaidé, lui, pour un statut particulier. « Les artistes ont eu gain de cause, alors pourquoi pas nous qui avons aussi donné à l’Algérie ? », s’est-il demandé.
Une proposition qui a trouvé un large écho chez les anciens footballeurs de la sélection nationale venus des quatre coins du pays. D’anciens internationaux, toutes générations confondues étaient présents à l’AGex de l’Amicale.
Les Soukhane, Salhi, Tahir, Belkedroussi, Berroudji, Melelakhsou, Guemri, Henkouche, Sadmi, Belloumi et autres Kouici, Kaci-Saïd, Serbah, Belatoui, Tasfaout, Dziri et Adjali ont profité de cette occasion pour se remémorer de vieilles anecdotes vécues durant leur riche carrière footballistique.
