Football – Mercato hivernal: Des clubs interdits de recrutement engagent des joueurs

Plusieurs clubs de football interdits de recrutement sont en train d’engager des joueurs durant le mercato hivernal qui a débuté le 15 décembre dernier pour se terminer le 15 janvier prochain. Bien que le président de la Ligue de football professionnel Abdelkrim Medouar ait déclaré que 19 clubs, soit 10 de la Ligue 1 et 9 de la Ligues 2, sont interdits de recrutement, il y a des clubs parmi ces 19 qui engagent et recrutent des joueurs comme si de rien n’était. Sur instruction de la FAF, il est interdit aux clubs ayant une dette dépassant 10 millions DA (un milliard de centimes) de recruter des joueurs.

Ces clubs sont actuellement en litige avec leurs anciens joueurs et entraîneurs auxquels ils doivent d’abord payer les arriérés des salaires et primes avant de pouvoir recruter de nouveaux joueurs. Cette instruction n’est pas du tout respectée dans la mesure où des clubs endettés font fi de la directive de la FAF. En vérité, il s’agit d’une situation créée par la FAF et la LFP qui n’ont pas publié la liste des clubs interdits de recrutement. En déclarant que 19 clubs sont concernés par cette mesure, le président de la LFP croit avoir jeté la responsabilité sur la FAF, laquelle doit donner instruction à la Chambre des règlements et litiges (CRL), qui est sous sa tutelle, de rendre publique la liste des clubs concernées. A travers cette histoire de liste bien dissimulée par la FAF et la LFP, il ressort que ces deux structures refusent de prôner la transparence.

Si elles avaient opté dès le départ pour la transparence, elles auraient évité tous les problèmes pouvant survenir à la fin du mercato.

En ce sens, des joueurs risquent de se retrouver floués par des clubs interdits de recrutement. Ces mêmes joueurs pourraient ainsi recourir à la CRL et déposer plainte contre ces mêmes clubs qui pourraient voir leur situation s’aggraver davantage. Le manque de transparence de la part de la FAF et la LFP laisse supposer que ces deux structures adoptent une attitude qui porte à équivoque, surtout quand on sait que des présidents de club, en l’occurrence Abdelkrim Medouar en sa qualité de représentant de l’ASO Chlef, et le président de l’ES Sétif, Hacen Hammar, siègent au sein de la CRL. On comprend quelque part pourquoi la CRL n’a pas publié la liste des 19 clubs, alors qu’au temps de l’ancienne LFP, sous Mahfoud Kerbadj, les clubs interdits de recrutement étaient connus de tous puisque la liste était publiée sur le site internet de la ligue. En l’absence de transparence, toutes les pratiques sont permises y compris celles qui sont prohibées et interdites par la loi. Il ne faut pas donc s’étonner que des médias étrangers publient des enquêtes sur des pratiques malsaines dans le football algérien.