La problématique des infrastructures sportives en Algérie se pose encore avec acuité et nécessite une meilleure réflexion que par le passé où l’on décidait de construire un stade n’importe où et n’importe comment. Alger, la capitale, est la meilleure illustration d’une situation qui n’a que trop duré. Il est temps d’y remédier, en construisant de nouveaux stades, mais aussi en rénovant les anciens qui pourraient rendre encore des services.
Cela fait longtemps qu’on parle du manque d’infrastructures sportives en Algérie, surtout au niveau de la capitale. Avec cinq clubs professionnels, dans les deux premières Ligues, les autorités algéroises peinent à mettre en place les moyens adéquats pour permettre le développement de la pratique sportive en général, et celle du football en particulier, étant le sport-roi.
A voir le constat réel, on s’aperçoit qu’Alger ne dispose plus de stades dignes de ce nom, et il n’y qu’à assister à une rencontre de championnat pour s’en rendre compte : des supporters humiliés et placés dans des gradins qui représentent un grand danger pour eux.
Ce qui s’est passé au stade du 5-Juillet en est la parfaite illustration. C’est à se demander s’il s’agit d’un défouloir ou d’un mouroir, à tel point qu’un supporter se déplace sans pour autant être sûr de revenir sain et sauf chez lui. L’état des tribunes suscite mille et une questions sur des stades tous construits depuis plus d’un demi-siècle. Que ce soit au Stade Omar-Hamadi de Bologhine, au 20-Août du Ruisseau, au 5-Juillet, à Zioui de Hussein-Dey (qui n’est plus homologué) ou encore au 1er-Novembre de Mohammedia, c’est l’insécurité totale. Le constat est amer, et Alger, aussi grande capitale soit-elle, ne dispose plus de stades, alors que l’Algérie prétend organiser de grands événements mondiaux. Hormis cet aspect sécuritaire, il faut dire que rien ne tourne rond dans la gestion de ces stades, avec des vestiaires qui ressemblent à tout sauf à des vestiaires, avec des conditions d’hygiène douteuses ce qui ne fait que nuire aux joueurs. Et tout cela, sans omettre les sanitaires, que l’on évite d’utiliser, au risque d’attraper des maladies. Aujourd’hui, force est de constater que la problématique des infrastructures sportives en Algérie se pose encore avec acuité et nécessite une meilleure réflexion que par le passé où l’on décidait de construire un stade n’importe où et n’importe comment.
A titre d’exemple, on ne comprend pas pourquoi dans notre pays, féru de balle ronde par excellence, on ne construit pas de temps en temps de véritables stades de football, sans cette piste d’athlétisme qui souvent ne sert pas à grand-chose, mais avec des tribunes proches du terrain à l’anglaise.
Aussi, ce qui fait couler encre et salive, c’est cette décision de construire des stades de plus de 30 000 places là où il ne faut pas, c’est-à-dire là où il n’y a pas de grands clubs ou de pôle d’attraction, alors qu’à Alger il y a un manque terrible de stades. Des points qui doivent être pris en compte si on veut réellement améliorer la qualité de ces infrastructures, dont l’état se détériore chaque jour un peu plus. Des points, aussi, qui ne doivent pas traîner davantage, puisque des décisions radicales doivent être prises et dans les plus brefs délais, puisque la situation ne doit certainement pas rester en l’état. A voir ce qui se passe chez nos voisins, nous pouvons constater que nous sommes encore loin, voire très loin, du compte.
M.B