Quelques années seulement après son lancement, le professionnalisme peine à décoller en Algérie. De nombreux clubs se trouvent dans d’énormes difficultés financières, alors que d’autres risquent de mettre tout bonnement la clef sous le paillasson.
Pendant, ce temps, le ministre des Sports Mohamed Tahmi vient d’enfoncer le clou en affirmant que l’Etat allait se désengager et ne financera plus les clubs de football après l’échéance de 2018.
Pendant ce temps, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad a donné une lueur d’espoir aux clubs professionnels en Algérie, dont la majorité sont au bord de la faillite, en affirmant que les opérateurs privés sont prêts à devenir des actionnaires au sein des clubs.
Cette affirmation a été faite lors d’une rencontre avec le ministre des Sports Mohamed Tahmi, au cours de laquelle Haddad a proposé l’élaboration d’une liste d’entreprises intéressées par la participation dans le capital de ces clubs.
Cette action, si elle venait à se concrétiser, permettrait de sauver le professionnalisme en Algérie, qui après cinq années d’existence, tarde à voir le bout du tunnel.
En effet, la quasi totalité des clubs ne parviennent à mener leur mission, que grâce aux aides attribuées par les pouvoirs publics. Chose qui est en contradiction avec les principes du professionnalisme, sachant que ces mêmes clubs ont un statut de sociétés commerciales.
Cependant, en se rendant compte qu’ils étaient incapables de faire face aux exigences de ce statut, les présidents des clubs professionnels, dont la plupart étaient en poste durant l’ère de l’amateurisme, sont montés au créneau pour réclamer un statut particulier à leurs entreprises naissantes.
Cette doléance, datant de la saison dernière, vient d’être réitérée il y a quelques jours à l’occasion de la tenue à Alger d’une journée sur le football professionnel, sous l’égide du ministère des Sports.
C’est aussi pour avoir gain de cause dans ce registre que les présidents des clubs s’apprêtent à relancer leur forum et, pour ce faire, une réunion est prévue dans ce sens dimanche prochain au siège du MC Alger, après que la première tentative de lundi dernier, vouée à l’échec, faute de quorum.
Le ministre des Sports avait expliqué, au cours de son entrevue avec le président de la FCE, que le rôle de l’Etat est d’organiser l’activité sportive et les clubs, et que c’est aux entreprises privées de gérer ces entités.
Une précision de taille qui devrait inciter ces entreprises à enfin s’impliquer dans le processus de professionnalisation du sport roi en Algérie, mais en leur assurant, bien sûr, le climat idéal, indispensable pour la réussite de tout projet d’investissement.
Samy Billel