Football: des joueurs ont été poignardés à Saida,Qui arrêtera le massacre?

Football: des joueurs ont été poignardés à Saida,Qui arrêtera le massacre?

Arriver à poignarder des joueurs sur le terrain et dans les vestiaires, c’est tout simplement très grave.

Alors que le Championnat professionnel de Ligue 1 tire à sa fin, puisque désormais il ne reste plus que cinq journées à livrer par les 16 clubs qui animent la compétition sus-citée, la violence de la spirale a malheureusement fait encore parler d’elle, samedi dernier à Saïda.

Le stade 13-Avril 1958, qui abritait avant-hier la rencontre MCS- USM Alger, a effectivement été à son tour le théâtre de plusieurs événements hautement condamnables, fait que la morale sportive ne saurait tolérer davantage. Un match de football qui comportait sans aucun doute un enjeu capital pour le Mouloudia de Saïda qui joue pratiquement aujourd’hui son maintien et surtout, sa survie en Ligue 1, mais qui n’excuse pas les graves événements survenus après le match. Une fin houleuse, pour ne pas dire cauchemardesque que les joueurs de l’USM Alger, et certains de leurs dirigeants présents à Saïda, samedi dernier, ne sont pas prêts d’oublier de sitôt. Le but égalisateur usmiste obtenu durant le temps additionnel, a tout simplement tourné au drame pour les Rouge et Noir de Soustara, dans une enceinte sportive qui avait subitement pris l’allure d’une arène, au sein de laquelle certains joueurs de l’USM Alger ont tout simplement frôlé la mort. Le mot n’est pas fort. Vous avez bien lu: des joueurs évoluant dans un club de football, ont bel et bien échappé à la mort dans un stade de football, le week-end dernier dans l’Ouest. Des footballeurs poignardés à l’arme blanche et évacués d’urgence à l’hôpital, chez nous, dans notre pays, à cause d’une rencontre que l’équipe locale du MC Saïda, considérait comme capitale pour sa survie. Mais de quelle survie s’agit-t-il aujourd’hui en réalité? Celle d’une équipe et de ses dirigeants qui avaient déjà clairement annoncé à tout le monde, bien avant la rencontre, leur ferme intention de «piétiner» chez eux quiconque les empêcherait de récupérer les trois points de la victoire, ou bien celle d’une formation visiteuse qui a eu le malheur de les empêcher d’arriver à leur fin? Mais alors, que serait-il arrivé de plus grave si l’équipe de l’USM Alger s’était imposée face au MC Saïda? On laisse le soin à nos lecteurs de l’imaginer aisément dans leurs têtes, tellement la violence dans nos stades est devenue trop souvent monnaie courante chaque week-end. Comment Saïda, une ville si charmante et accueillante, soit devenue à son tour un véritable traquenard pour une équipe de football venue de sa lointaine Alger. Même les caméras de l’Entv ont été «chassées» et interdites de séjourner dans la capitale d’une eau minérale que beaucoup d’Algériens ont toujours «appréciée» pour ses qualités curatives de longue date. Malheureusement, c’est plutôt notre pauvre football, et aussi notre sport-roi, qui vient encore de boire le calice jusqu’à la lie, dans un registre où nous disons clairement aujourd’hui: «Halte au massacre messieurs les responsables actuels!» Stades 5-Juillet, Zabana d’Oran, Hamlaoui de Constantine, ou bien encore 13-Avril 58 de Saïda, sans citer les autres enceintes sportives devenues coutumières de graves incidents, la liste ne cesse de s’allonger au même titre que les rencontres décrétées à huis clos depuis bien longtemps, mais sans aucun effet réel, ni prise de conscience de la part de tous les acteurs concernés par notre football. Des footballeurs évoluant en championnat professionnel, ont bel et bien «réellement» frôlé la mort, le week-end passé à Saïda. Mais alors, que nous réserve le suivant, à l’occasion des demi-finales de la Coupe d’Algérie, au 20-Août et celui du 8-Mai 45, si jamais le CS Constantine et l’USM El Harrach devaient se qualifier en déplacement pour la finale? Pis, le prochain MCO-NAHD, sans oublier les autres matchs plus que jamais à enjeux capitaux, tant en haut du tableau, qu’en bas du classement, vont-ils à leur tour perpétuer le «massacre» en cours? Aucun doute là-dessus, messieurs les responsables! Quand un wali rend visite à des footballeurs dans un hôpital, c’est que la violence dans nos stades, a encore franchi un palier supérieur. Alors, aujourd’hui, nous disons basta!