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A l’occasion de la célébration de la fête du Nouvel An berbère, la fondation Nass El Khir a organisé, dimanche dernier, une belle cérémonie au sein de l’hôtel AZ de Kouba. Celle-ci s’est traduite par une expo, mais aussi un événement placé sous le thème «Yaneyerna bisanaâ bladi».
A cet effet, ont été annoncés les noms des lauréates issues des différentes régions du pays qui ont été choisies pour être soutenues et par le ministère de la Solidarité, de la Famille et de la condition de la femme en partenariat avec l’Angem (Agence nationale de gestion du microcrédit) qui présentera des pré-accords au financement de microentreprises de plusieurs femmes et associations évoluant principalement dans le domaine de l’artisanat. Une action qui s’adresse principalement aux femmes rurales et les personnes à mobilité réduite. Parmi ces personnes bénéficiaires de cette action, on citera Fatima Hamroun directrice d’une association «Initissar» à Chlef. «Cela fait presque cinq ans que je collabore avec la fondation Nass El khir.
C’est la première entreprise qui a su valoriser notre couffin traditionnel. Elle m’a insufflé aussi la force pour continuer à aider la femme rurale au niveau de la wilaya de Chlef et même d’ailleurs. Nous avons formé beaucoup de femmes et notre rôle est de permettre à ces femmes qui ont acquis une expérience dans la confection d’habits traditionnels ou de couffins de pouvoir les vendre. Parfois les maris de ces femmes ne les laissent pas sortir. Mon association procure de la visibilité, mais aussi de la mobilité à leurs produits locaux du type fait-mains. J’arrive à commercialiser leurs produits à travers tout le pays grâce aux différentes expositions et foires. Certaines femmes du Sud travaillent avec des extraits de palmiers.
Depuis 2010, nous avons réussi à redonner vie à ce genre de produits artisanaux. Notre message est clair, il faut revenir au produit traditionnel et biologique et éviter tout ce qui est plastique. Cela permet de préserver aussi notre nature et notre environnement. Cela favorise aussi la main-d’oeuvre féminine à pouvoir travailler et gagner sa vie dignement, surtout ces femmes qui habitent dans des endroits reculés. Tout le monde est le bienvenu dans notre association, que ce soit hommes femmes et les jeunes. C’est grâce à l’Angem que nous arrivons à faire tout cela.» Prenant la parole, Kenza Nechar de la Fondation Nass El Khir a souligné à propos de cette opération «Yennayer Sanaâ bladi» est un projet culturel s’inscrivant dans le cadre du programme sociétal chaâbi de la Fondation Nass El Khir. «Son objectif est la valorisation et la préservation durable du patrimoine».
Aussi a-t-elle souligné les actions entreprises par la fondation visant à promouvoir toute personne ayant un don et qui ne peut le concrétiser, que par l’encouragement de l’entrepreneuriat social avec ces personnes. Des actions à saluer.