Selon le Washington Post, « The Clinton Foundation », dont le fondateur est l’ancien chef d’Etat américain Bill Clinton, aurait reçu des millions de dollars de la part de sept différents gouvernements étrangers dont un don provenant de l’Etat Algérien, tout cela durant le mandat d’Hillary Rodham Clinton en tant que secrétaire d’État, et malgré la contradiction éthique de sa fonction.
Suite aux questions du WP, il est clairement démontré que l’accord datant de 2008 n’interdit aucunement les pays étrangers même ayant des intérêts envers le gouvernement des États-Unis de faire des dons à cette fondation et cela malgré l’étroite relation avec la secrétaire d’Etat en poste. Cette accord, qui a été conclu avant la nomination d’Hillary Clinton au poste de secrétaire d’État, autorise les gouvernements qui ont précédemment fait des dons à continuer à en faire, y compris ceux ayant des intérêts communs avec le gouvernement américain, et ce malgré le fait que certains pays auraient pu utiliser la fondation pour s’attirer les faveurs du département géré par Mme Clinton.
Un seul don pose problème, il s’agit du don algérien. Dans le cas de cette donation, les dirigeants de la fondation auraient du demander l’autorisation de la part du bureau d’éthique du département d’État américain, comme requis par l’accord d’association pour les dons provenant de gouvernements n’ayant jamais donné d’argent à l’œuvre de charité, avant d’accepter les 500.000$ offerts par le gouvernement algérien. Cette somme a été donnée lors du tremblement de terre qui a secoué Haïti en 2010, et ce sans en informer la fondation préalablement.
A l’époque, l’Algérie, qui voulait réchauffer ses relations avec Washington, dépensait beaucoup pour faire pression sur le département d’État au sujet des droits de l’homme en Algérie.
Selon des documents enregistrés sous le « Foreign Agents Registration Act. Data », et archivés par la Sunlight Foundation, l’année 2010 a connu une augmentation du nombre de rencontres entre le département d’Etat américain et des officiels algériens, alors même que le pays préoccupait tout particulièrement la secrétaire d’état, comme peut en attester un rapport émanant de ce département sur les droits de l’Homme, qui concernait les restrictions qui touchent la liberté d’association, les exécutions arbitraires, la corruption généralisée, ainsi que les droits des travailleurs et des femmes largement bafoués.