Fondateur du Mouvement pour la Citoyenneté, Mohand Tahar Yala candidat

Fondateur du Mouvement pour la Citoyenneté, Mohand Tahar Yala candidat

Mohand Tahar Yala a annoncé officiellement aujourd’hui qu’il est candidat à la présidence de la République.

C’est la wilaya d’Ouargla que le général à la retraite et ex-commandant des forces navales (de 2002 à 2005) a choisi d’annoncer sa candidature à l’élection présientielle du 17 avril prochain.

Fondateur du mouvement pour la citoyenneté, dont on ne lui connaît aucune activité publique, Mohand Yala s’est à plusieurs reprises attaqué à l‘actuel chef de l’Etat, allant jusqu’à l’accuser de haute trahison. Non sans réclamer sa destitution.

Pour étayer ses propos, il est remonté jusqu’à la création de la Cour des comptes spécialement conçue pour lui, après le décès de Boumediene le 27 décembre 1978, pour le condamner pour détournements de deniers publics. Des faits dont le général à la retraite n’avait jamais osé en parler auparavant, on ne sait pourquoi d’ailleurs. Il aura fallu que l’actuel chef de l’Etat surgisse pour présider aux destinées du pays pour que tous les maux de la République lui soient imputés.

Fervent défenseur de la non présentation de Bouteflika à un quatrième mandat, le général à la retraire avait affirmé en décembre dernier qu’il fallait « d’abord exclure l’idée d’un quatrième mandat pour l’actuel Président, lequel donnerait le coup de grâce à notre pays. Il est également urgent d’interrompre le cours de l’actuel mandat. Chaque jour compte. Chaque jour nous rapproche du terme fatal et du chaos », souligne-t-il en mettant en exergue le bilan « catastrophique » des 14 ans de règne du Chef de l’Etat coupable, aux yeux du général, « d’une grande trahison envers l’Algérie ».

« Je ne connais pas de cas semblables dans le monde où la haute trahison a été ainsi portée au pouvoir », a-t-il dénoncé en dernier lieu. C’est facile de cracher dans la soupe quand on n’est plus aux commandes. C’est d’ailleurs ce qui fait le malheur de ce pays.

Le candidat à la magistrature suprême, a indiqué que son objectif, s’il venait à être porté à la tête du palais présidentiel, qu’il ne changerait pas seulement les hommes, mais qu’il s’attèlera à opérer un changement à travers la consécration du concept de la citoyenneté. Le général à la retraite ne pipera pas mot sur son programme hormis la justice sociale et la lutte contre la corruption. Pour le reste il faudra y repasser.

Faouzia Ababsa