Le Syndicat national des fonctionnaires de l’administration de la justice (SNAFAJ) revendique une application équitable des lois régissant le statut des fonctionnaires de la justice. En guise d’exemple, son secrétaire général cite les disparités constatées entre les fonctionnaires du secteur et ceux relevant de la Cour suprême et du conseil d’Etat».
Au Forum du journal DK news, le président du Syndicat national des fonctionnaires de l’administration de la justice, M. Farid Mokhtari, a tenu en premier lieu à démentir les informations selon lesquelles, le «Snafaj a vu le jour «seulement pour contrer les autres mouvements de protestation qu’a connus le secteur». «Le Snafaj n’est pas une création de l’administration pour contrer un mouvement social. Nous n’avons pas participé à la grève de 2012 pour des raisons d’analyses syndicale et politique objectives. On n’a pas voulu être responsable d’un éventuel échec des dernières élections législatives. Les cadres et techniciens fonctionnaires de notre administration étant les chevilles ouvrières de l’information et de l’enregistrement des résultats en temps réel de ce scrutin national, d’où notre choix de différer notre action de protestation». Abordant le volet socioprofessionnel, le SG du Snafaj a revendiqué une application «équitable» des lois définissant le statut des fonctionnaires du secteur de la justice. «Les plus hautes juridictions, à savoir la cour suprême et le conseil d’Etat, ont bénéficié d’un statut particulier qui leur assure une totale indépendance administrative et financière, renforcée par la loi organique n°11/12 du 26 juillet 2011 concernant l’organisation et la gestion de la Cour suprême et la loi organique n°11/13 du 26/7/2011, relative à l’organisation et au fonctionnement du conseil d’Etat, ce qui n’est pas le cas des autres fonctionnaires du secteur de la justice». Notre syndicat a le droit de défendre les intérêts socioprofessionnels de ses fonctionnaires et a le devoir de participer activement à la modernisation de la justice algérienne et d’approfondir les réformes amorcées par son excellence le président de la République. Pour cela, nous considérons que toutes les décisions concernant la réforme de notre justice doivent impérativement verser dans le sens de sa modernisation. Il y va de la bonne gouvernance d’une part et d’une bonne justice forte, indépendante et de qualité, d’autre part et tout cela améliorera la situation socioprofessionnelle de nos fonctionnaires sans le moindre doute», a expliqué M. Farid Mokhtari. Ce cadre du ministère de la Justice dira également que par la démarche que nous avons initiée, notre «syndicat se particularise sur la scène syndicale algérienne par sa volonté de jumeler ses revendications socioprofessionnelles avec la modernisation du secteur auquel il appartient. Nos droits ne se dissocient pas de notre devoir de moderniser la justice de notre pays» Et d‘ajouter : «Tout retard dans l’application des réformes de modernisation porte atteinte directement aux droits socioprofessionnels de nos fonctionnaires.» Enfin, le SG du Snafaj s’est dit convaincu de la volonté des pouvoirs publics à prendre en charge les revendications des fonctionnaires du secteur.
A. B.