L’ultimatum donné à Sellal
L’ancien premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait confié que le problème des DEUA va connaître une fin heureuse et ce, via l’approbation par le gouvernement des doléances des 217 000 diplômés. Réagissant à cet engagement de l’ancien Premier ministre, l’Association des DEUA, avait estimé que cette nouvelle étape dans la prise en charge du dossier de ces diplômés est de bon augure. Mais l’engagement est une chose et sa concrétisation en est une autre. Et quand le fossé entre les deux s’élargit, la protestation refait surface, inévitablement. Prudente, l’association des diplômés, qui avait menacé de reprendre les actions de protestation via des rassemblements devant le siège de la Fonction publique, exige du concret et fixe un ultimatum. “L’ancien Premier ministre avait un mois pour prendre une position claire et concrétiser officiellement son engagement”, mais il a été remplacé, répliqua l’association. Et de poursuivre : “(…) et ce, pour s’éviter et nous éviter le retour à la contestation et à la perturbation qui ont marqué ces derniers mois.” S’adressant aux DEUA, le président de l’association soulignera : “La balle est dans leur camp. Pour l’heure, nous restons pacifistes et raisonnables et comptons arracher nos droits via le dialogue, sauf s’ils veulent le contraire.”
Les titulaires du DEUA de Sonelgaz menacent
La colère est à son comble chez les titulaires des Diplômes d’études universitaires appliquées (DEUA), occupant des postes dans le groupe Sonelgaz. Les détenteurs du DEUA ont brandi la menace de passer à l’offensive pour exiger l’application des promesses faites par les responsables concernés et satisfaction de leurs revendications. La commission nationale des titulaires du DEUA, affiliée au syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et du GAZ (SNATEGS), prépare son prochain mouvement de protestation qui risque, selon ce syndicat, de paralyser les services du groupe Sonelgaz, étant donner que la majorité des travailleurs de cette entreprise publique sont détenteurs d’un diplôme bac+3, d’études universitaires appliquées (DEUA). Ces protestataires dénoncent avec force le fait que l’administration n’a pas encore procédé à l’application du décret présidentiel relatif à leur reclassement en catégorie «A». «Près de deux ans après la promulgation du décret de reclassification des titulaires de ce diplôme dans la Fonction publique, l’administration n’est toujours pas décidée à l’appliquer», déplore encore un membre de la commission en question. À noter que le décret présidentiel 304/07 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires a été abrogé par le nouveau décret 14-266 du 28 septembre 2014, mais n’a pas encore été appliqué. Ce qui a suscité la colère des détenteurs du DEUA qui demandent l’application de ce dernier décret présidentiel, et la révision de la classification de cette catégorie de travailleurs du 13 à l’échelle 15. Les détenteurs du DEUA exigent également la revalorisation de l’expérience professionnelle et le calcul des années de travail dans la révision de la classification de cette catégorie de travailleurs. Par ailleurs et en vue de renforcer ses rangs, la commission en question a appelé tous les détenteurs du DEUA à travers les 48 filiales du Groupe Sonelgaz, à être vigilants et à se mobiliser autour de leur base afin de faire valoir leurs revendications.