Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) a déposé la semaine dernière un préavis de grève au niveau du ministère du Travail, annonçant un mouvement de débrayage national le mercredi 6 avril pour l’ensemble de la Fonction publique.
Selon El Aïachi Ben El Mili, secrétaire national chargé de l’organique au niveau du Snapap, qui s’exprimait hier à l’occasion d’une conférence de presse, cette décision a été prise suite au comportement de certains ministres qui refusent toujours d’ouvrir le dialogue. «Si les choses sont arrivées à un tel degré de pourrissement, la faute incombe à certains ministres, à commencer par celui de la Formation professionnelle, El Hadi Khaldi qui, non seulement refuse le dialogue, mais encore ne veut toujours pas reconnaître notre syndicat comme partenaire social.
C’est pour cela que nous exigeons, aujourd’hui, son départ et une rencontre avec le Premier ministre pour débattre des problèmes touchant les différents secteurs», a déclaré Aïachi Ben El Mili, tout en précisant qu’«il s’agit d’un droit absolu, car le Snapap est un syndicat mère, qui représente tous les secteurs, par rapport aux autres syndicats qui sont plutôt sectoriels».
Ainsi et en attendant l’ouverture du dialogue, le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique a fait savoir qu’un préavis de grève a été déposé, mercredi dernier, au niveau du ministère du Travail, annonçant un mouvement de débrayage national le 6 avril touchant l’ensemble de la Fonction publique, accompagné d’une plateforme de revendications dans laquelle il est exigé «la promulgation de l’ensemble des statuts particuliers, ainsi que les régimes indemnitaires dans les plus brefs délais en concertation avec le partenaire social, l’harmonisation des taux du régime indemnitaire concernant les corps communs avec 40% pour tout le monde, l’intégration de l’ensemble des contractuels, des vacataires au niveau de la Fonction publique, le respect du droit syndical et la neutralité de l’administration ».
Le Snapap appelle également à «son implication dans la prise de décision, sa participation à l’ensemble des caisses, notamment la Cnas, le FNPOS et le Cnes, la révision des décrets n°82-303 et 82-179, relatifs aux œuvres sociales, l’augmentation du salaire unique à 3 000 DA, la prime scolaire à 2 000 DA, les allocations familiales à 1 200 DA pour chaque enfant et, enfin, le maintien de la loi actuelle de la retraite».
M. M.