Les travaux de réalisation de 31 parcs industriels, sur les 49 prévus par le gouvernement, seront lancés en octobre prochain pour atténuer la pression sur l’offre du foncier industriel, a annoncé, mercredi à Alger, le ministre de l’Industrie et des mines, M. Abdesselam Bouchouareb.
S’exprimant lors du point de presse qui a suivi la réunion préparatoire de la prochaine tripartite, qui se tiendra en octobre prochain à Biskra, le ministre a indiqué qu’il présenterait au gouvernement, à la fin août, le reste du programme complémentaire pour atteindre 40 parcs industriels.
Selon lui, d’ici fin 2015, son département ministériel serait dans la mesure de mobiliser 15.000 hectares de foncier industriel promis aux opérateurs économiques, et ce, avec le règlement des problèmes liés au statut des terrains et aux indemnisations pour 17 parcs industriels.
Par ailleurs, il a fait savoir que les chiffres consolidés du foncier industriel inexploité par les investisseurs seront connus en octobre, rappelant que la Loi de finances complémentaire 2015 a institué une pénalité à la charge des bénéficiaires de terrains à vocation industrielle, non exploités trois années après leur attribution.
Outre cette taxe de 3% calculée sur la valeur vénale du foncier industriel inexploité, le gouvernement est prêt à aller plus loin si cette mesure n’aboutirait pas à l’effet escompté qui consiste à mobiliser un foncier supplémentaire pour les besoins d’industrialisation du pays, a-t-il avancé.
Dans cette optique, le ministère de l’Industrie a engagé une opération de recensement pour quantifier les actifs industriels publics utilisés en vue d’optimiser, au maximum, l’offre du foncier industriel.
Evoquant l’autre dispositif prévu par la LFC 2015 pour simplifier la procédure de création d’entreprises et de l’accès au foncier industriel avec le guichet unique au niveau local au lieu et place du Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref), le ministre a considéré que cette mesure était une « réponse économique » au problème du foncier industriel puisque le guichet unique va recevoir les demandes d’investissements, assurer les affectations du foncier et suivre l’application des cahiers des charges.
A ce titre, M. Bouchouareb a indiqué que l’Etat sera « intransigeant » sur le respect des délais d’exploitation du foncier industriel cédé aux opérateurs économiques, en affirmant que ces concessions peuvent être retirées de leurs bénéficiaires si ces délais ne sont pas respectés.
Avec la pression qui s’exerce sur l’offre du foncier industriel, le gouvernement a lancé un programme prévoyant l’aménagement de 49 parcs industriels pour un montant de 288 milliards de DA, permettant une densification du tissu industriel.